La Tunisie envisage de réviser sa stratégie de développement du secteur de l’aquaculture au cours des prochains mois, afin de mettre en place un plan d’action ambitieux pour promouvoir ce secteur, améliorer la qualité de la production et garantir sa durabilité ainsi qu’à lutter contre les problèmes existant dans ce domaine, dont en particulier la surexploitation des ressources halieutiques, a indiqué lundi Abdallah Rabhi, secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques et de la pêche.
Ouvrant les travaux d’un atelier, sur le développement de l’aquaculture dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire pour le développement agricole et la sécurité alimentaire améliorée, organisé à Tunis jusqu’au 5 avril courant , Rabhi a affirmé que cette stratégie devrait aussi, comporter de nouvelles mesures d’incitation à l’investissement surtout avec l’entrée en vigueur le 1er avril courant, de la nouvelle loi sur l’investissement.
« La moyenne de production annuelle du secteur de l’aquaculture a dépassé les 15 mille tonnes en 2016 et la situation de la production nationale de poissons est quasi-stable en Tunisie, malgré la surexploitation des ressources, alors que la production mondiale connait une baisse considérable ».
« Ce progrès est essentiellement, du à la hausse du rythme d’investissement dans ce secteur dont le nombre des projets actifs est actuellement de 37 », a-t-il ajouté, précisant que la préservation de l’environnement demeure l’une des priorités de l’Etat afin de garantir la pérennité du secteur de l’aquaculture, lequel est soumis à la fois à un contrôle écologique et à un contrôle vétérinaire et technique assurés par les services du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, que ce soit avant ou après le lancement des projets. L’Atelier vise à identifier des solutions réussies qui pourraient être reproduites et adoptées dans les pays de la région arabe et de l’Europe, ainsi que de présenter des opportunités d’investissement dans le secteur de l’aquaculture.
Dans le monde, les produits de la pêche représentent plus de 50% de l’apport total en protéines animales et constituent l’une des principales sources d’amélioration de la sécurité alimentaire, a indiqué Edem Bakshish, Chef de la Division des Etats arabes, de l’Europe et de la Communauté des Etats indépendants, au Bureau des Nations-Unies pour la coopération Sud-Sud.
Il a souligné l’importance de la coopération Sud Sud, précisant que les échanges et les débats permettront de faire face aux problèmes de surexploitation, d’améliorer la sécurité alimentaire et de développer les opportunités dans le secteur de l’aquaculture.
L’Atelier Sud-Sud sur l’échange et la coordination des connaissances réunit des représentants des ministères de l’agriculture, des agences de coopération technique et des centres d’excellence de la Tunisie, de l’Algérie, de la Hongrie, du Khazakhstan, du Khirghizistan, du Maroc, du Soudan, de la Turquie et de l’Ouzbékistan.
TAP