La Tunisie envisage faire passer son déficit budgétaire à 4,9% de son produit intérieur brut (PIB) d’ici l’année prochaine. Pour y parvenir, le pays qui a actuellement un déficit de 6% entend tirer parti des réformes fiscales qu’elle met en oeuvre.
« Le budget de l’an prochain sera dédié aux réformes majeures qui ont été longtemps repoussées, notamment les réformes fiscales et celles du secteur public.», a confié le ministre tunisien des réformes économiques Taoufik Rajhi (photo), à Reuters.
La Tunisie qui compte plafonner son budget de l’an prochain à 36 milliards de dinars (14 688 000 000 $), aura des besoins de financement d’environ 10 milliards de dinars. « Les financements extérieurs devrait contribuer à hauteur d’environ 65% aux besoins du pays. », a indiqué le responsable qui a par ailleurs, souligné que les réformes devraient permettre au PIB de progresser de 3% contre 2,5% cette année.
Au nombre de ces réformes ; le relèvement de 1% de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’augmentation de l’âge de la retraite qui est actuellement de 60 ans et une taxe de 1% sur le revenu annuel afin de renforcer les fonds sociaux. Ces mesures devraient rencontrer l’opposition des syndicats. La corporation des avocats a déjà annoncé qu’elle irait en grève si les taxes augmentaient.