Perspectives économiques en Afrique 2018 : la BAD plaide avec force pour l’industrialisation de l’Afrique
Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a plaidé pour une accélération de l’industrialisation de l’Afrique, afin de créer des emplois, réduire la pauvreté et d’encourager une croissance économique inclusive.
En lançant l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique (http://APO.af/irnYkv) l’une des publications phares de la Banque, dévoilée mercredi 17 janvier 2018, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, Akinwumi Adesina a indiqué que les projets d’infrastructures sont au nombre des investissements les plus rentables qu’une entreprise puisse faire, car ils peuvent « sensiblement contribuer à stimuler et à soutenir la croissance économique d’un pays. Les infrastructures, quand elles sont bien gérées, fournissent les ressources financières pour faire tout le reste. »
« L’agriculture doit être à l’avant-garde de l’industrialisation de l’Afrique »
Parce que la diversification économique est la clé pour résoudre quantité des difficultés auxquelles se heurte le continent, le président de la banque africaine de développement a appelé les gouvernements africains à encourager une transition vers les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, notamment dans les zones rurales, où réside 70 % de la population du continent.
« L’agriculture doit être à l’avant-garde de l’industrialisation de l’Afrique », a-t-il déclaré, ajoutant que des sources d’énergie intégrées et des infrastructures de transport adaptées faciliteraient l’intégration économique, appuieraient le développement de la chaîne de valeur agricole et les économies d’échelle qui sont les moteurs de l’industrialisation.
Face à l’auditoire, composé de décideurs politiques et de membres du corps diplomatique présents en Côte d’Ivoire, Adesina a argué que la diversification économique via l’industrialisation, assortie d’investissements matériels en capital humain, permettra à la population des jeunes du continent, en plein essor, de réussir la transition vers des secteurs productifs axés sur les technologies.
Akinwumi Adesina a également argué que l’industrialisation de l’Afrique pourrait avoir un effet “gagnant-gagnant” – relativement méconnu – dans les pays développés, citant pour se faire le rapport qui note que « l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB africain (ainsi que dans d’autres pays moins avancés) pourrait stimuler les investissements dans le G20 d’environ 485 milliards de dollars et dans la consommation des ménages d’environ 1 400 milliards de dollars. »
Le président de la Banque a mis en avant différentes solutions novatrices grâce auxquelles les pays d’Afrique pourraient générer des capitaux en faveur du développement des infrastructures, tout en faisant part de l’action que poursuit la Banque à travers ses High 5 (APO.af/xjqhmW) son ambitieux programme de développement pour remédier les problèmes évoqués dans le rapport.