L’Algérie milite pour le maintien du plafonnement de la production mondiale du pétrole. Cette conviction a été rappelée jeudi par le PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, lors de son déplacement dans la ville portuaire de Bejaia, située à 200 km à l’est d’Alger.
Cette stratégie devant garantir les intérêts des pays producteurs et des pays importateurs sera défendue septembre prochain à Alger à l’occasion de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP.
Après la Russie et l’Arabie Saoudite, Alger se positionne en faveur de la prolongation de l’accord de Vienne portant sur la réduction de l’offre pétrolière mondiale.
Les marchés pétroliers avaient connu entre 2014 et 2016 une dépression majeure. Le cours du brut qui se négociait à 112 dollars le baril en juin 2014, s’est dégringolé à moins de 30 dollars, en 2016. L’excédent de l’offre pétrolière mondiale constituait, l’un des composants de cette chute des prix du baril.
Après des négociations marathoniennes qui ont duré plus d’une année, un accord a été ratifié en novembre 2016 dans la capitale autrichienne Vienne, entre les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et onze producteurs Hors-OPEP, à leur tête la Russie, dans l’objectif de réduire 1.2mb/j d’une offre excédentaire pour stabiliser les prix du Brent autour de 60 dollars.
Quelques mois après l’entrée en vigueur de l’accord, et grâce au respect des quotas de réductions par les pays engagés comme attestés par les rapports mensuels de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), et l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP)- les cours du brut commencèrent à se redresser.
Les valeurs boursières du pétrole ont même affiché des niveaux supérieurs aux espérances de l’accord de Vienne.
Aujourd’hui, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 72,12 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de la bourse de Londres, vers la mi-journée.
De son côté, le baril de « light sweetcrude » West Texas Intermediate (WTI), se négociait à 66,14 dollars à midi dans le Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l’énergie. Le WTI, avait pour rappel frôlé les 20 dollars avant la signature de l’accord de Vienne.