Faire de la Tunisie un point de jonction entre le Moyen Orient et l’Afrique en matière d’aviation privée et d’affaires, est l’objectif recherché par l’Association de l’aviation d’affaires dans la région MENA, MEBAA (Middle East and North Africa Business Aviation Association).
« L’emplacement stratégique de la Tunisie lui permet de jouer un rôle central en matière d’aviation privée et d’affaires, à l’échelle intercontinentale », a indiqué Ali Ahmed Alnaqbi, fondateur et président exécutif de l’association « MEBAA », qui organise son premier Congrès en Tunisie.
Lundi à Gammarth, le responsable a déclaré aux médias, que « l’offre tunisienne en matière de services Handling, aujourd’hui limitée à une seule société, est insuffisante et c’est à ce titre que nous comptons étudier, en coordination avec l’’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA), la possibilité d’ouvrir le marché à des investisseurs étrangers en la matière en facilitant l’octroi des autorisations nécessaires ».
« Une amélioration des infrastructures aéroportuaires est également nécessaire pour pouvoir saisir les opportunités qui se présentent en matière d’aviation privée et d’affaires », a-t-il poursuivi, affirmant la disposition de son association à mettre son expertise au service des autorités tunisiennes.
Toujours selon lui, une libéralisation du ciel serait également un argument majeur capable d’attirer l’intérêt des opérateurs aériens à travers le monde. « Fixez les critères et les règles. Placez la sécurité au sommet de vos exigences et libéralisez et vous aurez tout à gagner car la concurrence renforce les performances», a-t-il lancé à l’adresse de ses partenaires tunisiens présents dans la salle.
En Tunisie, l’aviation privée et d’affaires représente 15% de l’activité aérienne de l’aéroport Tunis-Carthage avec presque 10 mille vols en 2017, a souligné, le chargé des Relations publiques à l’aéroport de Tunis Carthage, Lassaad Ben Sassi, faisant remarquer que « l’obstacle majeur face au développement de ce genre de trafic reste l’offre limitée en matière de service Handling et l’infrastructure aéroportuaire incapable, jusque-là, de supporter l’ouverture de ce marché à des sociétés autres que Tunisair Handling ou Nouvelair Handling qui assure une partie de ces services » .
Ben Sassi a formulé l’espoir que « l’extension de l’aéroport Tunis Carthage, qui démarrera au début de l’année 2019 et qui vise à augmenter la capacité d’accueil de l’aéroport à 7,5 millions de passagers en 2022, puisse favoriser l’élargissement de l’offre de services Handling à d’autres sociétés d’autant plus que les exigences des opérateurs de l’aviation privée et d’affaires en la matière sont grandes».
Il a, par ailleurs, indiqué «qu’outre cette première extension de l’aéroport Tunis Carthage, deux options sont possibles, selon les résultats des études en cours : envisager une deuxième extension de l’aéroport Tunis Carthage pour porter sa capacité à 10 millions de passagers à l’horizon 2030 ou construire un nouveau aéroport».