Algérie: Amana pourvoyeur des produits d’assurance de personnes
AMANA est une société d’assurances de personnes. Fondée en 2011, elle est issue d’un actionnariat entre le groupe français Macif, la Société algérienne d’assurance (SAA), la Banque de développement locale (BDL) et la Banque algérienne de développement rural (BADR). Son cœur de métier est l’assurance de personnes, elle a aussi pour mission la création de nouveaux produits d’assurances. En 8 ans d’activité, la Compagnie est devenue leader dans son domaine. Depuis son intronisation à la chefferie de la société, Olivier de la Guéronnière a su donner un souffle nouveau. Olivier de la Guéronnière a eu une main verte, depuis sa prise de fonction il y’a 4 ans, en ce sens qu’AMANA enregistre une croissance à 2 chiffres. En 2018, la compagnie d’assurance, qui emploie environ 140 collaborateurs, tous algériens sauf le PDG, a réalisé un chiffre d’affaires estimé à 2 milliards DA. Pour 2019, AMANA a été élue parmi les entreprises ayant remporté le trophée de meilleur employeur de l’année. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire cet entretien avec Olivier de la Guéronnière.
Challenges Algérie : Depuis votre nomination à la tête de la compagnie AMANA, vous avez réussi à partager avec le collectif de la société une nouvelle philosophie et apporter une pléiade de nouveautés. Pouvez-vous, nous en dire plus ?
Olivier de la Guéronnière : Nous essayons de créer un climat d’engagement des collaborateurs autour de l’entreprise pour développer quelque chose de nouveau en Algérie : l’assurance de personnes. Cette offre consiste à proposer une assurance complémentaire santé qui vient en plus de la CNAS.
Pour être plus simple, avec ma carte d’assurance AMANA (il nous montre la carte), en cas de pépins, je me présente dans une clinique privée, je me soigne sans débourser aucun sou. L’idée, donc, est de rendre plus simple la vie de nos clients et de nos collaborateurs.
Etant en Algérie depuis déjà quelques années, je suis le seul étranger dans la boite, il y’a beaucoup de choses à faire pour rendre la vie des citoyens plus agréable.
A titre d’exemple, deux ans auparavant, le paiement par internet avec une carte CIB n’existait pas. Au lancement de ce mode de paiement, seulement 5 entreprises seulement l’ont adopté. Il s’agit de : Air Algérie, Djezzy, Ooredoo, Seaal et enfin AMANA. Le fait que nous avions adopté ce mode de paiement, prouve que notre philosophie vise la simplification procédurale.
Depuis sa création, AMANA ne cesse de s’affirmer dans le paysage économique du pays avec les innovations. Quelles sont justement ses missions prioritaires ?
AMANA est fondée en 2011. Elle emploie actuellement près de 140 collaborateurs. La mission de la compagnie est de créer des produits d’assurances. Ces produits seront commercialisés à travers les réseaux des partenaires. Le personnel d’AMANA fabrique des produits d’assurances, fait de la formation et assure l’animation. Nous avons presque 1000 points de vente à travers les réseaux de la SAA, la BADR. Nous avons aussi des points de ventes chez les sociétés d’assurances de dommages qui n’ont pas de filiales dédiées à cet effet, à l’image d’Alliance Assurances et Trust Algérie. Par exemple, chez Alliance Assurances, quand on veut acheter une assurance de personnes, on vous vend un produit AMANA. Même chose pour au sein d’autres compagnies comme la SAA.
Quelle est le rang qu’occupe AMANA dans le paysage de l’assurance de personnes en Algérie ?
Jusqu’à récemment, AMANA était leader en Algérie. AXA est passé devant nous, à la faveur d’un gros contrat signé avec la Sonatrach. Du coup, nous sommes relégués à la deuxième place du classement dans le registre de l’assurance de personnes.
Il semble que les Algériens sont réticents à l’idée d’achat d’une assurance vie. Partagez-vous ce constat ?
On parle en effet des réticences pour des raisons religieuses. Personnellement, je ne crois pas à ce genre d’argument. Non, je ne partage pas ce constat. Peut-être, on ignore simplement l’existence de ce type de produit d’assurance. Parfois, on n’est juste pas conscient de l’utilité de contracter une assurance de personnes.
De manière générale, Il y’a une situation totalement vérifiée au niveau mondial. Elle est illustrée par un fait : une corrélation réelle entre l’émergence économique d’un pays et le niveau d’assurance de sa population.
Une assurance apporte à la population le moyen de prendre du risque, d’investir. Quand on est dans l’informel, on dépend de la famille, d’un proche etc. L’individu dans cette situation n’a pas besoin d’une assurance vie.
L’Assurance automobile ne fait pas partie des priorités de votre compagnie. Quelles sont les raisons ?
La SAA, notre partenaire et associé, est une référence sur ce segment. Elle n’est rien d’autre que leader dans l’assurance automobile du pays.
AMANA possède des produits qui la distingue des concurrents. Pourriez-vous les présenter sommairement au public et aux clients potentiels ?
Oui en effet, nous avons des produits phares. Nous citerons entre autres, l’assurance complémentaire santé pour les salariés des entreprises, l’assurance voyage, l’assurance vie pour les contractants d’un crédit bancaire lors d’un achat d’un bien immobilier, l’assurance décès accidentelle.
Comptez-vous lancer de nouveaux produits durant l’exercice 2019 ?
Je ne veux pas les énumérer ici et tout de suite, pour éviter aux concurrents de marcher sur nos pas (il rit franchement). Toutefois, je rappelle le produit lancé récemment par nos partenaires de la BDL.
En effet, la BDL a lancé récemment un compte bancaire avec beaucoup d’avantages, notamment une carte de paiement et une garantie d’assurance de personnes. En cas de décès du titulaire du compte, celui-ci continue non seulement à fonctionner, mais aussi à recevoir de l’argent dont peut disposer les héritiers et la famille pour traverser la période du deuil.
Pour conclure, pourriez-vous nous décliner les objectifs de AMANA pour l’année 2019 ?
Durant cette année, nous allons continuer à développer le volet commercial, même si cette période est difficile. Nous sommes, donc, un peu moins ambitieux en termes de chiffres, par contre nous disposons de chiffres extrêmement saints au niveau de la rentabilité. Donc, nous allons continuer à investir.
Par ailleurs, nous allons mettre en place un nouveau système d’information sur lequel nous nous sommes engagés depuis quelque années.
Sur un autre aspect, nous lançons une approche qui consiste à la digitalisation de nos services pour cibler une catégorie de clients.
Dans ce sens, nous devons chercher des clients dans le milieu de la jeunesse fortement présente dans les réseaux sociaux, et pas seulement dans notre réseau physique constitué de 1000 agences.