Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a entériné, le 15 avril dernier, le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR) 2019-2025, approuvant ainsi les opérations multinationales de la Banque dans cette
région sur la période indiquée.
Selon les experts de la BAD, la mise en œuvre de cette stratégie pour l’Afrique centrale nécessitera 4,421 milliards de dollars US, correspondant à 30 opérations régionales menées sur une période de sept ans.
«L’appui permanent de la Banque africaine de développement à l’Afrique centrale est indispensable à la réussite de l’intégration économique des pays de la région. Le nouveau Document de stratégie d’intégration régionale poursuit cette tradition d’opérations de soutien dans des secteurs économiques essentiels» a assuré l’institution financière.
Ainsi, cet appui «donnera un grand coup d’accélérateur aux échanges commerciaux intra-régionaux et au processus de mutation structurelle qui est indispensable à l’environnement politique et économique», a indiqué le directeur du Développement régional et de l’Intégration régionale à la Banque, Moono Mupotola.
Le DSIR 2019-2025 s’appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre d’initiatives de développement régional antérieures. Il énumère les projets de la Banque destinés à accélérer les échanges commerciaux intra-régionaux, la croissance économique inclusive et la mutation structurelle de la région de l’Afrique centrale. Il va, par ailleurs, orienter les opérations régionales de la Banque dans sept pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) – Cameroun, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, République démocratique du Congo (RDC) et République Centrafricaine ; note la BAD.
Selon Ousmane Doré, directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale de la BAD, l’Afrique centrale dispose de ressources pétrolières importantes, de réserves de métaux précieux et de minerais, d’énormes ressources transfrontalières en eau et du plus grand potentiel hydroélectrique du continent.
Ceci étant, «l’application de la stratégie d’intégration pour l’Afrique centrale va encourager les autorités régionales et nationales à veiller à ce que les programmes et les initiatives transfrontaliers soient intégrés à la planification et à l’administration des ressources publiques», a-t-il relevé.
Précisons que le DSIR est conforme au nouveau Cadre stratégique pour l’intégration régionale (CSIR) de la Banque, approuvé en mars 2018, et à sa stratégie décennale 2013-2022.