La production parolière américaine est en nette repli ces derniers mois. Ce qui devrait encore faire progresser le prix du baril durant les prochains mois, selon les observateurs.
D’ailleurs, la baisse de l’activité de forage aux États-Unis a été suffisante pour contribuer à la hausse fulgurante des cours qui a caractérisé la semaine dernière. Le nombre de plateformes en activité a chuté de huit unités durant la semaine achevée au 18 avril. Ils sont désormais 825 forages en activité contre 833 puits en activité la semaine précédente.
De tradition, lorsque les prix du pétrole culminent à des niveaux aussi élevés, les producteurs de schiste américains augmentent leur production, car la rentabilité de l’investissement est meilleure.
Ce n’est plus le cas à présent, puisque le nombre des plateformes de schiste en activité a baissé, quand bien même les prix retrouvaient peu à peu leurs moments de gloire la semaine dernière ; le baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, a fini la semaine à 64,00 dollars le baril, alors que le baril de Brent, référence européenne, pour juin, a clôturé la semaine à 71,95 dollars.
L’Opep peut se réjouir, du moins momentanément, car la hausse des cours observée la semaine écoulée n’a pas eu d’incidence positive sur la progression du nombre des plateformes de pétrole de schiste aux Etats-Unis. Cet indicateur s’ajoute au chiffre des stocks américains, qui a surpris les analystes.
Lors de la semaine achevée le 12 avril, les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont reculé de 1,4 million de barils après avoir augmenté de 17 millions de barils sur les trois précédentes semaines, a dévoilé l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
La production américaine a reculé à son tour, s’établissant à 12,1 millions de barils par jour en moyenne, après avoir battu un record historique de 12,2 millions de barils/jour. Ces faits de conjoncture ont en tout cas aidé à faire remonter les cours la semaine dernière, mais l’envolée des cours observée depuis le 1er janvier dernier a été principalement soutenue par un accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres producteurs, dont la Russie.
Ces partenaires sont engagés depuis fin 2016 dans un accord de limitation des extractions. Ils ont durci leurs mesures de restriction en janvier et doivent décider fin juin d’un renouvellement ou non de cet accord après le premier semestre 2019. Les hausses de la semaine dernière ont renforcé la très forte progression des cours depuis le début de l’année, le Brent ayant pris 33,8% et le WTI 40,9%.
Mahmoud CHAAL