L’Agence française de développement (AFD) a lancé un label baptisé « Label finance vert » destiné à soutenir l’activité d’octroi de crédits en faveur d’investissements verts en Tunisie, a fait savoir jeudi le directeur de l’AFD Tunisie, Gilles Chausse, en marge du Forum franco-tunisien sur les énergies renouvelables, en cours dans la capitale tunisienne.
Ce label met à la disposition des banques tunisiennes des lignes de crédit pour le financement de projets engagés par des entreprises tunisiennes en matière de maîtrise de l’énergie, d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.
« Nous ne sommes plus dans une logique de financer des projets d’installation de centrales à charbon ou même de centrales à gaz (…) notre vision pour le développement est désormais orientée vers le développement durable et l’économie verte », a dit le chef de l’AFD Tunisie.
« Les institutions financières tunisiennes sont, plus que jamais, appelées à tirer profit de ces lignes de crédit et à collaborer avec l’agence dans l’objectif de soutenir la transition énergétique en Tunisie et favoriser la contribution des entreprises et industriels privés à cette transition », a commenté M. Chausse.
Pour lui, « l’AFD ne fixe pas de taux d’intérêt préalables pour le financement des projets d’énergies renouvelables (…) ces taux dépendent de la nature des projets, des pays cibles, du risque pays d’autant plus que les taux sont fixés en fonction des négociations faites avec les parties concernées ».
A noter dans ce sens que l’enveloppe consacrée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) aux projets d’énergies renouvelables s’est élevée en 2017 à 2 milliards d’euros, d’après les chiffres exposés par Wael Chouchene, représentant de la banque européenne.
« Le respect de l’environnement et la conformité aux objectifs de développement durable notamment la réduction des gaz à effets de serre sont sur la voie de devenir l’un des facteurs bancables les plus vitaux pour les projets financés par les institutions financières internationales », a déclaré Wael Chouchene.
Ce dernier pense que l’environnement des affaires, la priorité donnée aux énergies renouvelables, l’intérêt manifesté par les opérateurs économiques au sujet des énergies renouvelables « sont de critères primordiaux desquels dépendront les choix des pays et des projets cibles retenus par la banque ».