De fin mars 2018 à fin août 2019, le yuan a perdu près de 13% contre le dollar. Les autorités chinoises ont laissé le yuan se déprécier en réponse à chaque nouvelle hausse des droits de douane américains (annoncée ou effective) afin d’en compenser partiellement les effets sur les entreprises exportatrices. Au mois de septembre, malgré l’introduction d’une nouvelle barrière tarifaire, le yuan s’est stabilisé face au dollar, Pékin et Washington s’étant mis d’accord pour reprendre les négociations.
A court terme, le recours à la politique de change pour soutenir l’activité devrait rester modéré, surtout à cause du risque de spirale négative d’anticipations de dépréciation et de nouvelles sorties de capitaux que la chute du yuan peut provoquer. En même temps, ce risque est lui-même limité par le maintien de contrôles sur les sorties de capitaux des résidents. La légère amélioration de l’excédent courant et l’augmentation attendue des entrées d’investissements de portefeuille étrangers sur les marchés financiers chinois (suite à de nouvelles mesures d’ouverture) pourraient aussi soutenir le yuan à court terme