Les Bourses européennes ont débuté lundi la semaine par une hausse sans conviction dans l’attente d’un signe leur indiquant la direction à prendre.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,18% à 4.971,94 points. Le Dax allemand a pris 0,15% et le Footsie britannique a progressé de 0,61%, favorisé par son exposition aux ressources de base.
L’indice EuroStoxx 50 a grappillé 0,02%, le FTSEurofirst 300 a pris 0,45% et le Stoxx 600 a avancé de 0,32%.
Les places européennes ont fortement reculé vendredi dans un climat d’aversion au risque entretenu par les craintes pour l’évolution de la situation sanitaire et les doutes sur les perspectives économiques.
Les actions n’en restent pas moins soutenues par les injections de liquidité de la part des grandes banques centrales, à l’image des annonces de la Banque populaire de Chine, qui a prolongé lundi une facilité de crédit à l’intention des institutions financières du pays.
Avec ce moteur qui reste en place et des freins qui persistent, notamment sur le front sanitaire, l’heure est à l’indécision sur les marchés.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent avec impatience le compte rendu de la réunion monétaire de juillet de la Réserve fédérale, qui sera publié mercredi.
VALEURS EN EUROPE
Les indices européens ont été portés par les ressources de base dont l’indice Stoxx a pris 1,68% après la nouvelle injection de liquidité annoncée par la banque centrale chinoise.
Le secteur lié aux transports et aux loisirs (-1,2%) souffre encore de la quatorzaine imposée depuis samedi par les autorités britanniques aux voyageurs en provenance de France et des Pays-Bas, sans parler du classement par l’Allemagne de la quasi-totalité de l’Espagne en “zone à risque”.
Ryanair, IAG, TUI, Lufthansa, ADP et Air France-KLM ont perdu de 3% à 7%.
En première ligne également dans la crise sanitaire, L’opérateur de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a cédé 4,89%, la plus forte baisse du CAC.
La meilleure performance de l’indice parisien est pour Pernod Ricard (+3,29%) qui a bénéficié d’un relèvement de recommandation par Barclays.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait mais le S&P-500 et le Nasdaq évoluaient dans le vert grâce à la progression des valeurs technologiques.
Les investisseurs américains attendent les “minutes” de la Fed prévues mercredi mais aussi les résultats des distributeurs qui tomberont cette semaine, dernier grand chapitre de la saison des publications du deuxième trimestre.
Celles-ci sont moins mauvaises que prévu dans l’ensemble puisque sur les 457 entreprises du S&P-500 qui avaient publié vendredi, 81,4% ont dépassé des prévisions de bénéfice qui avaient été revues considérablement à la baisse, selon les données de Refinitiv.
CHANGES/TAUX
Du côté des devises, le dollar recule de 0,3% face à un panier de référence, pénalisé par le report d’une réunion entre de hauts représentants chinois et américains pour faire le point sur la première phase de l’accord commercial entre les deux superpuissances. L’euro en profite pour remonter vers 1,19 dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans perd trois points de base à 0,68%, s’éloignant d’un pic de sept semaines à 0,727% touché la semaine dernière à la faveur d’adjudications records.
Son équivalent allemand a reculé de trois points de base à -0,45%.
METAUX
La faiblesse du dollar et l’intérêt de Warren Buffett pour Barrick Gold profite à l’or, qui prend 2% à 1.984 dollars l’once et porte sa progression depuis le début de l’année à près de 31%.
PÉTROLE
Les deux contrats de référence sur le brut progressent, portés par l’espoir d’une plus forte demande de la Chine, premier importateur mondial.
Le Brent prend 0,7% à 45,11 dollars le baril et le brut léger américain gagne 1% à 42,47 dollars.