Les Bourses européennes ont entamé la semaine par une hausse marquée lundi, les dernières nouvelles sur le front de la recherche sur le coronavirus fournissant une nouvelle raison d’acheter aux investisseurs, avec à la clé de nouveaux records à Wall Street.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur une progression de 2,28% (111,56 points) à 5.007,89 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 1,71% et à Francfort, le Dax a progressé de 2,36%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 2,21%, le FTSEurofirst 300 de 1,63% et le Stoxx 600 de 1,58%.
Comme en Asie puis en Amérique, les investisseurs ont salué l’annonce du feu vert d’urgence de la Food and Drug Administration (FDA) américaine à un traitement du COVID-19 à base de plasma sanguin et l’article du Financial Times selon lequel l’administration Trump envisage une procédure accélérée pour le candidat vaccin mis en point par AstraZeneca et l’Université d’Oxford, qui pourrait donc être disponible avant la présidentielle américaine du 3 novembre.
Ces informations ravivent l’espoir de voir les autorités médicales et politiques prendre dans les mois à venir le contrôle de la pandémie alors que les séances précédentes avaient été marquées entre autres par les signes de résurgence de la crise sanitaire.
“Même si rien ne garantit que les choses se passeront comme prévu en terme d’efficacité des traitements, les traders achètent quand même des actions”, note David Madden, analyste de CMC Markets à Londres.
VALEURS
La hausse des marchés européens a bénéficié à la quasi-totalité des grands secteurs de la cote, la seule baisse significative étant pour le compartiment des transports et du tourisme .SXTP> (-0,09%), toujours pénalisé par les mesures strictes limitant les déplacements.
Les progressions les plus marquées sont pour l’indice Stoxx du pétrole et du gaz, qui a gagné 3,4% sur la journée, et de l’automobile (+2,55%), devant ceux de la chimie (+2,37%) et des banques (+2,42%).
A Paris, le podium des plus fortes hausses du CAC 40 se compose de Renault (+6,38%), Airbus (+4,37%) et Société générale (+4,19%). L’unique baisse de l’indice est pour Accor, qui a cédé 0,49% après avoir pris 6,56% sur les deux séances précédentes.
A Londres, AstraZeneca a gagné 2,06% après l’article du Financial Times sur son candidat vaccin tandis qu’à Madrid, Grifols (+1,63%), spécialiste du plasma sanguin, profitait des annonces de la Maison blanche.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones s’adjugeant 0,92% et le Standard & Poor’s 500 0,69% tandis que le Nasdaq Composite réduisait ses gains à +0,3%.
Le S&P-500 et le Nasdaq ont tous les deux inscrits de nouveaux records en début de séance.
CHANGES
Le dollar recule un peu face aux autres grandes devises, le regain d’appétit pour le risque le privant de son attrait de valeur refuge, ce qui permet à l’euro de remonter à 1,18 dollar.
Le billet vert reste toutefois au-dessus de son récent plus bas de plus de deux ans face à la monnaie unique, montée à 1,1965 mardi dernier.
Les variations pourraient rester limitées jusqu’à l’intervention publique jeudi de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, dans le cadre de l’événement en ligne organisé en remplacement du symposium annuel de Jackson Hole.
TAUX
Sur le marché obligataire européen, le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l’ensemble de la zone euro, a gagné un point de base sur la journée pour finir à -0,496%, sa première hausse après une série de six séances consécutives de baisse, ce qui ne lui était pas arrivé depuis janvier.
Le dix ans américain, lui, est pratiquement inchangé à 0,638%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier profite non seulement de l’optimisme lié aux recherches sur le coronavirus mais aussi de l’arrivée annoncée sur le golfe du Mexique d’un ouragan et d’une tempête tropicale, qui a mis à l’arrêt plus de la moitié des capacités de production de la région.
Le Brent gagne 1,53% à 45,03 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,9% à 42,72 dollars.