La Chambre de Commerce Arabo-Britannique (ABCC), en partenariat avec l’ambassade de Tunisie au Royaume-Uni et la Chambre de commerce tuniso-britannique (TBCC) a organisé le « webinaire ABCC – Tunisia-UK Trade and Investment e-Forum » (le forum virtuel tuniso-britannique sur le commerce et l’investissement).
Dans son discours d’ouverture, le ministre tunisien de l’Economie, des Finances et du soutien à l’investissement, Ali Kooli, a déclaré que la Tunisie pourrait être une véritable opportunité pour de nombreuses entreprises désireuses de délocaliser leurs activités en Méditerranée. « La richesse de l’écosystème axé sur les nouvelles technologies, l’innovation et le respect des normes et réglementations internationales sont de bonnes raisons de croire réellement en notre partenariat », a-t-il déclaré.
« Les relations entre le Royaume-Uni et la Tunisie existent depuis des siècles puisque le premier traité réglementant le commerce entre la Tunisie et la Grande-Bretagne a été établi en 1662 et depuis lors, nos deux pays ont fait des progrès significatifs en matière de commerce et d’investissement atteignant 1,7 milliard de dinars », selon Kooli.
Il a affirmé être convaincu que les deux pays pourraient développer davantage leur coopération, notamment grâce à l’accord d’association signé à Londres entre la Tunisie et le Royaume-Uni qui, » espérons-le, sera bientôt ratifié par la Chambre des représentants du peuple (HPR) ».
90 entreprises britanniques en Tunisie
« Aujourd’hui, nous avons environ 90 entreprises britanniques en Tunisie employant près de 20 000 personnes dans l’électronique, le tourisme, les transports, les assurances, etc. et jouant un rôle important dans le développement de l’économie tunisienne », a-t-il indiqué.
La Tunisie pourrait être une porte d’entrée pour l’Afrique puisqu’elle a signé plusieurs accords dont celui du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et permettrait à plusieurs entreprises britanniques d’atteindre ces marchés par son biais, a-t-il avancé. Parlant du domaine de l’énergie et de l’environnement, le ministre a déclaré que de nombreuses entreprises britanniques travaillent dans ce domaine en Tunisie.
Afin de développer un modèle économique durable, la Tunisie a entrepris des réformes majeures pour s’attaquer aux problèmes environnementaux avec des mesures concrètes pour la production d’énergie renouvelable, avec l’objectif d’atteindre un mix énergétique de 30% d’ici 2030.
La participation de la Tunisie à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), prévue pour novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse, sera l’occasion de discuter d’un véritable partenariat dans la transition énergétique, a-t-il souligné.
« La Tunisie est aujourd’hui une nouvelle démocratie avec un esprit d’entreprise jeune et plein d’espoir et une vie culturelle et sociale dynamique ; ce sont des incitations supplémentaires à croire en la Tunisie et c’est pourquoi en choisissant la Tunisie vous faites un pari gagnant », a-t-il conclu.
Pour sa part, Damien Moore, député britannique et président du groupe parlementaire multipartite sur la Tunisie, s’est dit réjoui d’avoir été nommé par le Premier ministre britannique comme envoyé commercial pour la Tunisie.
« Mon travail sera également facilité par l’agence britannique de crédit à l’exportation UK Export Finance qui vient d’augmenter son marché des risques pour la Tunisie à 2,5 milliards de livres », a-t-il dit. Il a fait remarquer que la Tunisie a beaucoup plus à offrir au Royaume-Uni dans plusieurs domaines, tels que l’intelligence artificielle, la robotique, les textiles et les énergies renouvelables.