Les dettes impayées de la société Tunisienne d’exploitation de l’électricité et du gaz (STEG) , ont atteint 2 201 millions de dinars, jusqu’à fin septembre 2020 contre 1 662 MD à fin 2019. Selon le directeur central de la distribution de l’électricité et du gaz, Abderrahime Taamallah et le directeur chargé de la direction de paiement, Moncef Mahbli, ces dettes se répartissent entre secteur privé, administrations et institutions publiques et municipalités.
Les dettes du secteur privé dont en particulier les clients résidentiels ont atteint 1118 MD, contre 822 MD en 2019, alors que les dettes des industriels ne dépassent pas les 3% du total des dettes d’impayées.
Les dettes publiques constituent 50% du total des dettes, atteignant 1082 MD, contre 840 MD à la fin de 2019, réparties comme suit: administrations publiques (435 MD), Municipalités (182 MD) et institutions publiques (466 MD).
Ils ont évoqué les dettes de la STEG auprès de quelques institutions publiques, telles que la société Nationale de Cellulose et de Papier Alfa (92, MD), la société d’exploitation du canal et des adductions des eaux du nord (53MD), la SNCFT (43 MD) et la CPG (13,7MD) .
Taamallah a ajouté que la majorité des institutions ont signé des reconnaissances de dettes d’une valeur de 294 MD, soit 63% du total de leurs dettes envers la société.
En ce qui concerne les dettes des ministères, ils ont indiqué que le total des dettes de consommation impayées ont atteint, jusqu’à septembre 2020, 418 MD. Il s’agit principalement, des dettes des ministères de l’intérieur (68 MD), de la défense (40 MD), des affaires religieuses (43 MD), de l’agriculture (36 MD), de l’éducation (30 MD), de l’industrie (365 mille dinars)…
Concernant les trois présidences, les dettes de consommation de la présidence du gouvernement ont atteint 3,9 MD, de la présidence de la république, 2 MD et de l’ARP, 231 mille dinars,
A propos de l’impact des dettes impayées sur la situation financière générale de la société, Taamallah a indiqué qu’elles aggravent la situation de la STEG au niveau de la mise en place du plan annuel d’investissement et dans le développement du réseau. En cas de non paiement des dettes, cela impactera davantage la réalisation des grands projets, empêchera l’assainissement du réseau et sa maintenance et la qualité des prestations.