L’économie de la zone euro s’est contractée plus fortement qu’estimé initialement au cours des trois derniers mois de 2020 avec la chute de la consommation des ménages provoquée par les restrictions sanitaires, montrent les chiffres révisés publiés mardi par Eurostat.
Le produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a reculé de 0,7% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une confirmation de l’estimation précédente, soit une contraction de 0,6%.
Par rapport au dernier trimestre 2019, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 4,9% sur octobre-décembre, légèrement moins qu’estimé auparavant (-5,0%).
La consommation des ménages a représenté à elle seule une contribution négative de 1,6 point de pourcentage à l’évolution du PIB d’un trimestre sur l’autre, et de 4,1 points à sa variation sur un an.
L’augmentation des stocks des entreprises représente parallèlement une contribution positive de 0,6 point au chiffre du quatrième trimestre, contre +0,1 point pour la dépense publique et +0,3 point pour l’investissement.
Quant au commerce extérieur, il a pesé sur l’évolution du PIB à hauteur de -0,1 point de pourcentage.
Les mesures de confinement en vigueur dans la plupart des pays de la zone euro ont aussi freiné l’emploi, dont la croissance a été limitée à 0,3% au quatrième trimestre après +1,0% au troisième.
Le nombre d’heures travaillées sur octobre-décembre accuse parallèlement une baisse de 1,6% par rapport à juillet-septembre.
Eurostat estime que 157,9 millions de personnes dans la zone euro avaient un emploi sur les trois derniers mois de 2020, soit 3,1 millions de moins que sur la même période de 2019.
Sur l’ensemble de 2020, la chute de l’activité économique dans la zone euro ressort à 6,6%, précise Eurostat.