Les Bourses européennes, Londres exceptée, ont terminé en nette hausse mercredi, profitant de la progression des actions américaines après des chiffres jugés rassurants sur l’inflation aux Etats-Unis qui apaisent, au moins temporairement, les inquiétudes liées à la remontée des rendements obligataires.
À Paris, le CAC 40 a fini la journée sur une progression de 1,11% (65,58 points) à 5.990,55 points après un nouveau plus haut de près de 13 mois à 5.993,63.
À Francfort, le Dax a progressé de 0,71% après un record à 14.560,97 points mais à Londres, le FTSE 100 a stagné, freiné par la baisse des grandes valeurs minières.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,89%, le FTSEurofirst 300 0,42% et le Stoxx 600 0,4%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones à Wall Street s’adjugeait 1,25% après un record à 32.248,58 points tandis que le Standard & Poor’s 500 gagnait 0,72% et le Nasdaq Composite 0,38%.
Ce dernier s’acheminait initialement vers un repli au lendemain d’un bond de 3,69%, sa meilleure performance depuis novembre, mais la tendance s’est inversée après la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation américains: si leur hausse, à 1,7% sur un an, s’est sans surprise accélérée en février, l’inflation dite de base (hors énergie et alimentation) a au contraire ralenti à 1,3%.
« Les anticipations d’une accélération de l’inflation sur le court terme vont persister en raison des énormes besoins de financement budgétaire, mais les chiffres modérés de l’inflation publiés aujourd’hui vont certainement favoriser l’optimisme chez les investisseurs », a commenté Arthur Weise, directeur des investissement de Kingsland Growth Advisors.
La hausse des actions est aussi favorisée par la perspective de l’adoption par la Chambre des représentants à Washington du plan de relance de 1.900 milliards de dollars (1.600 milliards d’euros environ) de l’administration Biden.
VALEURS
En Europe, la meilleure performance sectorielle du jour est pour le compartiment des télécommunications, dont l’indice Stoxx a pris 2,37%: Orange a gagné 2,84%, Telefonica 3,39% et Deutsche Telekom 5,09% après la recommandation d’achat de Citigroup sur l’opérateur allemand.
En tête du Stoxx 600, le spécialiste de la livraison de repas Just Eat Takeaway a pris 5,87% après avoir dit tabler sur une poursuite de sa croissance cette année, après un bond de 54% de son chiffre d’affaires en 2020.
Profitant lui aussi de ses résultats et de ses prévisions, Adidas a fini en hausse de 2,76%.
A la baisse, les matières premières (-1,59%) ont souffert de la faiblesse persistante des cours du minerai de fer en Chine: Rio Tinto a cédé 2,92%, Antofagasta 3,04% et BHP 3%.
LES INDICATEURS DU JOUR
Largement éclipsés par ceux de l’inflation aux Etats-Unis, les chiffres de la production industrielle en France ont dépassé les attentes avec une hausse de 3,3% en janvier.
TAUX
Les statistiques américaines favorisent la stabilisation des rendements des emprunts d’Etat: celui des Treasuries à dix ans est pratiquement inchangé à 1,5351% alors qu’il dépassait 1,565% en tout début de séance.
Le marché attend plus tard dans la journée les résultats d’une importante adjudication à dix ans du Trésor américain.
Sur le marché européen, la tendance a suivi celle observée de l’autre côté de l’Atlantique: le rendement du Bund allemand à dix ans a fini la journée à -0,31% contre -0,291% au plus haut du jour.
CHANGES
Le dollar a cédé du terrain après les statistiques des prix à la consommation américains et, même s’il était de nouveau en hausse face aux autres grandes devises (+0,07%) au moment de la clôture en Europe, il n’a pas retrouvé ses niveaux du début de journée.
L’euro abandonne 0,02% face au billet vert à 1,1896 après un pic à 1,1924, la prudence limitant son potentiel d’appréciation à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
PÉTROLE
Après une phase d’hésitation, le marché pétrolier s’est orienté à la baisse en réaction à une nouvelle augmentation spectaculaire (+13,8 millions de barils) des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, conséquence de l’arrêt de nombreuses raffineries lié à la vague de froid dans le sud du pays.
Le Brent abandonne 0,33% à 67,30 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,47% à 63,71 dollars.