La Bourse de New York a fini vendredi en ordre dispersé alors que la perspective d’une accélération de la reprise économique aux Etats-Unis, après l’adoption d’un plan de relance massif, fait grimper les rendements des emprunts d’Etat américains, réduisant l’attrait des valeurs technologiques à forte croissance, et favorise les secteurs sensibles à la conjoncture.
L’indice Dow Jones a gagné 293,05 points (0,9%) à 32.778,64, record de clôture.
Le S&P-500, plus large, a pris 4 points, soit 0,10%, à 3.943,34.
Après avoir repris plus de 6% au cours des trois dernières séances, le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a rechuté de 78,81 points (-0,59%) à 13.319,87 points.
Sur la semaine, le Dow, qui a battu son record en séance tous les jours, a gagné 4,07%, le S&P 2,64% et le Nasdaq 3,09%.
Il s’agit de la meilleure performance hebdomadaire depuis novembre pour le Dow et depuis début février pour le S&P et le Nasdaq.
Au lendemain de la promulgation par le président Joe Biden d’un plan de soutien à l’économie américaine de 1.900 milliards de dollars face à la crise du coronavirus, ce qui nourrit les anticipations d’inflation, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a atteint un pic à plus de 1,64% pour la première fois depuis début février 2020.
La hausse des rendements des Treasuries depuis plusieurs semaines a une nouvelle fois favorisé les banques avec des progressions de 1,2% à 2,55% pour JPMorgan Chase, Bank of America, Goldman Sachs ou Citigroup.
Victime du mouvement de rotation sectorielle au profit des actions cycliques jugées susceptibles de profiter de la reprise économique, les géants de la « tech » ont une nouvelle fois souffert. Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Alphabet, Tesla et Microsoft ont abandonné entre 0,6% et 2,4%.
Nettement en tête du Dow, Boeing a bondi de 6,82% après avoir annoncé une commande portant sur 24 appareils 737 MAX.