Toyota et Isuzu ont annoncé mercredi une alliance capitalistique, relançant ainsi un partenariat visant à renforcer leur avantage concurrentiel dans les véhicules connectés.
La division de camions de Toyota, Hino Motors, se joindra à l’alliance pour développer conjointement les camions du futur, incluant les technologies de véhicules connectés et de piles à combustible, ont indiqué les constructeurs automobiles.
Toyota et Isuzu avaient mis fin en 2018 à un partenariat de 12 ans axé sur le développement des moteurs diesel.
Leur nouvelle alliance intervient alors que les groupes automobiles traditionnels sont confrontés à la concurrence croissante des géants de la technologie et des constructeurs spécialisés sur les véhicules électriques et la conduite autonome.
Le président de Toyota, Akio Toyoda, a déclaré que le dynamisme des ventes de véhicules électriques expliquait le besoin pour Toyota et Isuzu de relancer leur alliance.
« Nous avions essayé de développer ensemble de petits moteurs diesel (…) mais nous n’avons pas vraiment identifié de projets spécifiques et nous avons décidé de nous séparer », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
« Mais ensuite, le développement des véhicules électriques est redevenu un nouveau terrain d’entente pour nous, où la recherche et le développement communs peuvent avoir lieu. »
Dans le cadre de cette alliance, Toyota va acquérir une participation de 4,6% dans Isuzu pour 42,8 milliards de yens (33,5 millions d’euros).
Toyota, Isuzu et Hino Motors créeront une co-entreprise, qui sera détenue à 80% par Toyota et à 10% chacun pour les deux autres groupes.
A la Bourse de Tokyo, l’action Toyota a fini en baisse de 2,2%, en ligne avec le repli général du marché, et Hino Motors a reculé de 1%. A contrario, le titre Isuzu Motors a fini en hausse de 5,4%.