L’Irak a signé un protocole d’accord avec le groupe pétrolier français Total portant sur quatre projets dans le domaine du gaz naturel, de l’énergie solaire et du retraitement de l’eau de mer, a annoncé lundi le ministère du Pétrole.
Les investissements de groupe Total s’éleveront à « plusieurs milliards de dollars » et les quatre accords initiaux doivent être soumis au gouvernement pour validation finale, a déclaré le ministre du Pétrole Ihsan Abdoul Jabbar, cité dans un communiqué diffusé par son ministère.
Ce protocole d’accord, au sujet duquel aucun calendrier n’a été fourni, a été signé lors d’une visite du PDG de Total Patrick Pouyanné.
Selon le communiqué du ministère irakien, Total va construire une station de production de gaz naturel dans les cinq gisements méridionaux de West Qurna 2, Majnoun, Artaoui, Tuba and Luhais, dont la production devrait s’établir à 8,5 millions de mètres cubes de gaz par jour avant de doubler à l’issue d’une deuxième phase de développement.
Les projets de développement gazier irakiens se sont longtemps concentrés sur BGC, une coentreprise de 17 milliards de dollars entre Royal Dutch Shell, l’entreprise publique South Gas Company et le japonais Mitsubishi.
Le groupe français va aussi prendre le contrôle d’un projet d’injection d’eau de mer – en suspens depuis une décennie – crucial pour le développement des champs pétroliers du sud du pays, qui concentrent la plus grande partie de la production irakienne.
Ce projet d’injection, d’une capacité initiale de traitement de 2,5 millions de barils d’eau de mer par jour, vise en partie à faire remonter le pétrole à la surface, contribuant ainsi à compenser le déclin de production dans certains champs pétroliers du sud de l’Irak.
Le troisième projet de Total consistera à contribuer au triplement de la production du champ pétrolier d’Artaoui, qui devrait monter à 200.000 barils de pétrole par jour (bpj) contre 60.000 bpj actuellement.
Alors que l’Irak cherche à exploiter davantage son potentiel dans le domaine des énergies renouvelables, le quatrième projet verra le groupe français construire une centrale solaire d’une capacité de 1.000 mégawatts (MW).