Wall Street devrait ouvrir proche de l’équilibre tandis que les Bourses européennes sont en légère hausse mercredi à mi-séance et effacent une petite partie de leurs pertes de la veille, aidées par une nouvelle série de bons résultats d’entreprises, même si l’évolution de la pandémie dans certaines régions du monde inquiète toujours.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street quasiment inchangée pour le Dow Jones et le S&P-500 tandis que le Nasdaq est indiqué en repli de 0,2% après les résultats jugés décevants de Netflix.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,37% à 6.187,69 points vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax grappille 0,02% et à Londres, le FTSE prend 0,13%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,35%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53% et le Stoxx 600 de 0,3%.
Ce dernier avait perdu 1,9% mardi, sa plus forte baisse depuis décembre dernier. Compte tenu des inquiétudes liées à la pandémie, les investisseurs ont opté pour des prises de bénéfices après un rallye de plusieurs semaines qui a porté les actions mondiales au plus haut.
Si les Etats-Unis et l’Angleterre ont assoupli leurs restrictions et si la France pourrait lever des limites de déplacement le mois prochain, d’autres pays font face à une recrudescence des cas de COVID-19 – l’Inde, le Brésil et le Japon, notamment.
Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a perdu encore 2% ce mercredi à cause de la probabilité croissante que la capitale et la ville d’Osaka soient placées en état d’urgence.
« Pour les marchés, le risque est que ces augmentations de cas et la menace de nouvelles restrictions de la mobilité dans plusieurs économies commencent à saper le scénario selon lequel l’économie mondiale est sur le chemin d’un retour à la normale alors que le monde se vaccine », a déclaré Deutsche Bank dans une note.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Dans les échanges avant l’ouverture des marchés américains, Netflix perd près de 8% après avoir annoncé mardi soir un nombre de nouveaux abonnés nettement moins important que prévu au premier trimestre.
VALEURS EN EUROPE
Le rebond en Europe profite à la quasi-totalité des secteurs. Celui de la technologique (+1,26%) signe la meilleure performance, tiré par ASML (+4,34%) après l’annonce d’un bénéfice net meilleur que prévu au premier trimestre et d’un relèvement de sa prévision de ventes annuelles grâce à une forte demande sur fond de pénurie de semi-conducteurs.
Kering s’octroie 2,20% après la progression de son chiffre d’affaires trimestriel grâce au rebond prononcé des ventes de Gucci et au dynamisme de son activité en Asie et aux Etats-Unis.
Dans son sillage, le leader mondial du luxe LVMH gagne 2,02%.
Mais c’est le distributeur Carrefour qui est en tête du CAC 40, et même du Stoxx 600, avec un gain de 4,60% après avoir annoncé un programme de rachat d’actions de 500 millions d’euros et confirmé ses objectifs après un solide premier trimestre.
Le brasseur Heineken gagne 3,45% après avoir publié des ventes trimestrielles supérieures aux attentes, la hausse de la demande en Afrique et en Asie ayant compensé un net recul en Europe.
Selon les données de Refinitiv, les bénéfices des entreprises du Stoxx 600 devraient avoir augmenté de 61% au premier trimestre. Il s’agirait alors de la meilleure performance enregistrée depuis près de neuf ans.
TAUX
En Europe, les rendements obligataires de référence sont stables, à -0,254% pour le Bund allemand à dix ans et -0,0084% pour l’OAT de même échéance, l’attentisme l’emportant avant les annonces jeudi de la Banque centrale européenne qui devrait maintenir sa politique inchangée.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne plus d’un point de base à 1,5749%.
CHANGES
Favorisé par les craintes sanitaires, le dollar gagne 0,12% face à un panier de référence après avoir atteint mardi son plus bas niveau depuis un mois et demi. L’euro recule autour de 1,20 dollar après être monté la veille jusqu’à 1,2079.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent pour la deuxième journée consécutive en raison des craintes pour la demande avec l’augmentation des cas de COVID-19 en Inde, le troisième plus grand importateur au monde.
Le baril de Brent perd 1,04% à 65,88 dollars et le brut léger américain cède 1,2% à 61,92 dollars.