Les Bourses européennes ont fini dans le vert mercredi, profitant en fin de séance de l’orientation positive de Wall Street après des débuts hésitants et la hausse du pétrole, même si la prudence a limité les écarts à deux jours de la publication des chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,5% (32,12 points) à 6.521,52 points, sa première clôture au-dessus de 6.500 depuis septembre 2000. A Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,39% et à Francfort, le Dax a pris 0,23%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé sur une hausse de 0,41%, le FTSEurofirst 300 de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,28%, non loin du record inscrit mardi.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert: le Dow Jones s’adjugeait 0,3%, le Standard & Poor’s 500 0,31% et le Nasdaq Composite 0,16%.
L’optimisme sur la reprise économique et la baisse des rendements obligataires, qui profite aux valeurs technologiques, l’emporte ainsi sur la prudence avant la publication vendredi du rapport mensuel du département du Travail américain, susceptible d’influencer les prochaines décisions de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire.
Cette dernière doit publier à 18h00 GMT son « Livre beige », un état de la situation économique aux Etats-Unis qui alimentera les débats de la réunion du FOMC dans deux semaines.
VALEURS
La meilleure performance sectorielle du jour en Europe est pour le compartiment automobile, dont l’indice Stoxx a progressé de 1,25%. Volkswagen (+2,15%) affiche l’une des plus fortes hausses de l’EuroStoxx 50 et Volvo a pris 3,46% après l’annonce d’un dividende exceptionnel suite à la cession d’UD Trucks.
A Paris, la hausse des cours du pétrole a permis à Total (+2,24%) de finir en tête du CAC 40.
TechnipFMC a pris 7,74%, la plus forte hausse du SBF 120, une surperformance qu’Oddo BHF explique par l’obtention d’un important contrat avec Petronas, susceptible de conforter l’objectif de commandes du groupe dans ses activités « Subsea ».
A la baisse, Vivendi a perdu 1,35%, pénalisé par l’abaissement de la recommandation de Bernstein et la demande d’enquête de l’Autorité des marchés financiers (AMF) soumise par le fonds activiste Bluebell sur le dossier de la scission d’Universal Music Group.
LES INDICATEURS DU JOUR
Seul indicateur économique notable du jour, les ventes au détail en Allemagne en avril ont déçu avec une baisse de 5,5% alors que le consensus Reuters tablait sur un recul limité à 2%.
CHANGES
Le dollar reprend une partie du terrain cédé mardi face aux autres grandes devises (+0,07%) mais il est encore loin de s’éloigner franchement de son récent plus bas de près de cinq mois.
L’euro revient autour de 1,22 dollar contre 1,2254 au plus haut mardi.
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro ont fini la journée en baisse, signe que l’impact de l’accélération de l’inflation (à 2% en mai selon la première estimation publiée mardi) n’inquiète pas outre mesure les investisseurs à huit jours de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Celui du Bund allemand à dix ans a reculé d’un peu moins de deux points de base, à -0,199%. Parallèlement, le taux d’inflation « à cinq ans dans cinq ans », baromètre des anticipations de marché en matière d’évolution des prix sur le long terme, est revenu à 1,5664% après être monté mardi à 1,61%.
Sur le marché obligataire américain, les Treasuries à dix ans affichent un rendement de 1,5892%, lui aussi en repli de près de deux points.
PÉTROLE
Le marché pétrolier continue de bénéficier de la décision de l’Opep et de ses alliés de maintenir leurs mesures de limitation de l’offre jusqu’à fin juillet au moins, ainsi que par l’absence de progrès apparents dans les discussions sur le nucléaire iranien.
Le Brent gagne 1,1% à 71,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,12% à 68,48 dollars.