En Tunisie, l’huile d’olive est le principal pilier de l’agriculture. Si en raison de cette importance la filière tire généralement vers le haut les performances du secteur agricole, celles-ci peuvent être plombées lorsqu’elle rencontre des difficultés.
En Tunisie, le solde de la balance commerciale alimentaire est resté dans le rouge sur les 5 premiers mois de l’année 2021. Selon les données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), un déficit de 688 millions de dinars a été enregistré jusqu’à la fin mai, soit une aggravation par rapport au résultat affiché un an plus tôt (171,6 millions de dinars).
Cette situation s’explique essentiellement par une hausse de 12,8 % de la valeur des importations à 2,77 milliards de dinars du fait de la vigueur des achats de céréales (+13,9 %). Pendant ce temps, les expéditions ont reculé de 8,8 % en se chiffrant à 2 milliards de dinars avec la forte contraction des ventes d’huile d’olive tant en termes de recettes que de stock.
Sur la période sous revue, l’oléagineux a en effet généré 1,1 milliard de dinars pour un stock de 105 800 tonnes, soit une contraction de 24,8 % en valeur et un repli de 47,6 % en volume. Avec cette contreperformance, le taux de couverture des importations par les exportations s’est dégradé en passant à 75 % contre 93 % il y a un an à la même période.
Pour rappel, les denrées agricoles exportées par la Tunisie comprennent outre l’huile d’olive, les produits de pêche, les dattes, les agrumes et les tomates. Le pays du Jasmin a exporté en 2020 pour 1,8 milliard $ de produits agricoles.