Les Bourses européennes ont fini en hausse lundi grâce à l’optimisme sur le plan d’investissements américain sur les infrastructures, ce malgré des doutes sur le rythme de la reprise mondiale.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,95% à 6.675,90 points, dopé par Axa. Le Footsie britannique a pris 0,7% et le Dax allemand a avancé de seulement 0,16%, freiné par Allianz.
Au moment de la clôture européenne, les trois principaux indices de Wall Street gagnaient de 0,3% à 0,6%.
Le Stoxx 600 a inscrit en séance un record à 465,84 points alors que l’optimisme a repris le dessus grâce notamment aux résultats d’entreprises, à l’apaisement des inquiétudes sur la pression réglementaire exercée par Pékin sur plusieurs secteurs et aux progrès réalisés aux Etats-Unis sur le plan d’investissement dans les infrastructures.
Un groupe bipartisan de sénateurs a achevé dimanche l’examen du projet de loi à plus de 1.000 milliards de dollars qui pourrait être approuvé par la chambre haute dans la semaine, a annoncé le chef de file de la majorité démocrate au Sénat.
L’activité manufacturière de la zone euro a continué de croître en juillet, son indice PMI ressortant à 62,8, soutenue par l’assouplissement des restrictions sanitaires et ce en dépit des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
Bien que le marché entre dans sa traditionnelle période de torpeur du mois d’août, les investisseurs toujours présents ne manqueront pas de suivre attentivement les quelques rendez-vous importants de la semaine tels que l’enquête du cabinet ADP sur l’emploi aux Etats-Unis mercredi, prélude au rapport officiel qui sera publié vendredi, sans oublier la réunion de la Banque d’Angleterre jeudi.
VALEURS EN EUROPE
Du côté des valeurs, Axa a gagné 4,23%, en tête du CAC 40, après l’envolée de 180% de son résultat net au premier semestre.
La hausse du Dax a été ralentie par la chute de 7,76% d’Allianz à la suite d’une enquête du département américain de la Justice concernant les fonds « Structured Alpha » de sa filiale Allianz Global Investors après plusieurs plaintes aux Etats-Unis.
Plus forte hausse du Stoxx 600, le groupe d’ingénierie britannique Meggitt, particulièrement présent dans l’aéronautique, a grimpé de 56,7% après l’annonce de son rachat par l’américain Parker-Hannifin pour 6,3 milliards de livres (7,4 milliards d’euros).
TAUX En dépit de la hausse des actions, les rendements obligataires de référence reculent après l’annonce d’un indice ISM manufacturier au plus bas niveau depuis janvier aux Etats-Unis.
La statistique a renforcé l’idée que la croissance économique pourrait avoir atteint un sommet, a déclaré Jim Barnes, directeur chez Bryn Mawr Trust.
Le rendement des Treasuries à dix ans perd environ sept points de base. Celui du Bund allemand à dix ans a fini la journée au plus bas en six mois.
CHANGES
La perspective du maintien de la politique accommodante de la Réserve fédérale pénalise le dollar, qui cède du terrain face à un panier de devises de référence.
« La publication vendredi des chiffres de l’emploi non agricole devrait conditionner la décision de la Fed quant au calendrier de la réduction progressive de son programme d’achat d’actifs. Un chiffre décevant, inférieur au consensus de 900.000, serait pénalisant pour le dollar, alimentant le discours accommodant récemment adopté par certains responsables de la Fed, qui ont souligné les faiblesses du marché du travail », commente Ricardo Evangelista, analyste senior d’ActivTrades.
PÉTROLE
Les cours du pétrole perdent près de 4%, face aux craintes pour l’économie chinoise, après le net ralentissement de la croissance de l’activité manufacturière, et à l’augmentation de la production de l’Opep en juillet au plus haut depuis avril 2020, d’après une enquête Reuters.
« La Chine a été le moteur de la reprise économique en Asie et si le repli s’accentue, les inquiétudes grandiront quant à un déclin significatif des perspectives mondiales », a déclaré Edward Moya, analyste chez OANDA.