Le plan d’urgence pour le sauvetage économique propose, entre autres, l’amélioration du climat général des affaires, la relance de l’investissement et la réforme des institutions publiques tout en mettant l’accent sur la nécessité de révision de certains articles de la Constitution et le lancement d’un dialogue national. L’organisation patronale précise que ce plan s’inscrit dans le cadre d’une déclaration pour sortir de la crise économique que connaît la Tunisie laquelle nécessite la valorisation du travail, la libération de l’initiative, l’arrêt du blocage des sites de production, l’encouragement des exportations et la dynamisation de la diplomatie économique.
Intérêts des catégories vulnérables
L’Utica appelle, également, à résoudre le dilemme de la dette, à revoir la politique de subvention et à l’orienter vers ceux qui la méritent sans nuire aux intérêts des catégories vulnérables, et à se concentrer sur les secteurs prometteurs, notamment les énergies renouvelables. La centrale patronale met l’accent sur l’importance de trouver une solution au problème de financement des projets en raison du manque de liquidité et de la concurrence de l’Etat avec les investisseurs privés dans les opérations d’emprunt, de lutter contre le commerce parallèle et d’accélérer son intégration dans l’économie formelle.
L’Utica appelle, en outre, l’Etat et ses institutions à s’engager à payer les sommes dues aux différents secteurs. L’organisation patronale se dit aussi déçue des querelles politiques entre les différentes composantes du pouvoir dans le pays, estimant que la situation nécessite une prise de conscience de l’ampleur et des répercussions de la crise qui dure depuis des mois.
L’Utica est également inquiète face à la persistance de la propagation du coronavirus, la hausse du nombre de contaminations et de décès, ce qui exige l’augmentation du taux de vaccination et l’encouragement à investir dans la fabrication des vaccins.
Le patronat précise que la pandémie du covid-19 a eu des impacts sur tous les secteurs et entreprises, et a même provoqué la faillite de nombreux professionnels, ce qui exige l’adoption d’un sérieux programme de sauvetage des entreprises.
Par ailleurs, l’organisation a dénoncé la campagne de dénigrement du secteur privé qui a accompagné les récentes augmentations des prix de certains produits de base, d’autant plus que les entreprises privées n’ont pas bénéficié des recettes provenant de ces dernières hausses des prix.