Selon l’agence de notation «Standard & Poor’s», la reprise sera lente pour la Tunisie, en dessous de la moyenne des pays de la région, avec seulement 3,8% cette année et 2,1% en moyenne au cours des trois prochaines années, selon le FMI, ce qui correspond à une moyenne de 2,4% sur cinq ans. C’est ce qu’a confirmé l’agence dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région Mena. La croissance est d’autant plus ralentie par les bouleversements politiques des derniers mois, et le manque de clarté pour les prochaines étapes. Le secteur bancaire est particulièrement exposé et opère déjà dans un environnement fortement impacté par la crise sanitaire.
L’affaiblissement des assises financières des banques et l’accroissement des risques économiques et politiques sont de nature à détériorer leur rentabilité, dans un environnement très concurrentiel et fragmenté, ce qui accentue la concurrence par les tarifs. Le niveau de provisionnement restera élevé avec l’exposition des établissements bancaires aux secteurs fortement touchés par la crise sanitaire, à l’image du tourisme et du commerce.