Dans le cadre de la lutte contre la pénurie pluviométrique et la hausse sans précédent des températures, des conseils techniques ont été adressés par les autorités concernées aux agriculteurs pour protéger les oliviers au cours de cette saison, soit au niveau du labour des terres ou celui de l’irrigation afin d’aboutir à une meilleure production oléicole.
La récolte de l’huile d’olive durant la saison 2021/2022 devrait s’élever à près de 240 mille tonnes, soit une hausse de 100 mille tonnes au cours de la saison dernière, en provenance d’une récolte de près de 1,2 million de tonnes d’olives. Ces chiffres restent estimatifs, soit en hausse ou en baisse, selon les conditions climatiques durant le mois d’octobre courant. La production oléicole finale pour la saison 2020/2021 a atteint 700 mille tonnes, contre une production d’huile d’olive de 140 mille tonnes, soit une régression de 65% par rapport à la saison 2019/2020.
D’après les données statistiques obtenues auprès de la direction générale de la production agricole au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, les achats des oliveraies ont démarré à un rythme assez lent, suite aux mauvaises conditions climatiques, alors que les prix actuels estimés à 1,2 dinar le kilo pourraient s’élever suite à l’épuisement des stocks en Tunisie et à la demande mondiale croissante. Concernant l’état général des oliveraies et son impact sur les perspectives de la production pour la prochaine saison oléicole, la saison agricole 2020/2021 se caractérise par des conditions climatiques normales, surtout au niveau de la pluviométrie qui diffère d’une région à une autre, mais aussi avec des moyennes limitées, ce qui a eu un effet négatif sur les oliveraies au moment de la continuité de la pénurie pluviométrique.
Dans le cadre de la lutte contre la pénurie pluviométrique et la hausse sans précédent des températures, des conseils techniques ont été adressés par les autorités concernées aux agriculteurs pour protéger les oliviers au cours de cette saison, soit au niveau du labour des terres ou celui de l’irrigation afin d’aboutir à une meilleure production oléicole. Pour ce qui est de l’avancement de la campagne nationale pour la lutte contre les maladies parasitaires et la protection des arbres fruitiers, les mêmes données statistiques ont révélé que le traitement de près de 5 millions de racines d’olivier a été programmé, pour protéger la récolte attendue pour la saison 2021/2022, contre un traitement de près de 830 mille racines d’oliviers au cours de la saison 2019/2020.
En ce qui concerne l’état d’avancement de la saison de l’exportation, les données statistiques disponibles indiquent que le volume des exportations qui ont démarré en novembre 2020, a atteint jusqu’à fin juillet 2021, près de 178 mille tonnes d’une valeur de 1.450 MD, dont 22 mille tonnes d’huile d’olive conditionnée d’une valeur de 258 MD.
Le ministère de l’Agriculture prévoit une exportation de 180 mille tonnes d’huile à fin octobre 2021 pour un montant total de 1.500 MD, sachant que les prix de l’huile d’olive ont nettement progressé au cours de la fin de la saison oléicole, d’une valeur de 7,770 dinars le kg d’huile en vrac et de 11, 728 dinars pour le kilo d’huile conditionnée. Le ministère de l’Agriculture a parié, au cours de ces dernières années sur les cultures irriguées pouvant fournir une production stable, quelles que soient, les conditions climatiques. Les cultures irriguées d’olives ont évolué au cours de cette dernière décennie en Tunisie de 40 mille à 100 mille ha produisant chaque année entre 80 et 100 mille tonnes d’huile d’olive.
Les plantations irriguées pourraient fournir près de 80% de la récolte oléicole, selon les prévisions du département. Il est à rappeler que pendant les dernières années, la Tunisie a produit près de 70 mille tonnes d’huile d’olive seulement en raison de la sécheresse.