La Banque de France a revu lundi à la baisse sa prévision de croissance pour le troisième trimestre en raison de difficultés accrues d’approvisionnement et de recrutement qui pénalisent l’activité des entreprises.
Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie de la zone euro n’a probablement augmenté que de 2,3% pendant les trois mois menant à fin septembre, estime la banque centrale dans son rapport mensuel, moins que les 2,5% qu’elle attendait le mois dernier.
L’Insee doit publier sa première estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre le 29 octobre.
L’activité économique devrait se situer « presque à 100% du niveau d’avant?crise » en octobre, estime la Banque de France, dont l’enquête de conjoncture mensuelle montre que les chefs d’entreprise anticipent une amélioration de l’activité dans l’industrie et les services et une stabilisation dans le bâtiment.
Les difficultés croissantes des chaînes d’approvisionnement pénalisent néanmoins l’activité de 56% des entreprises du secteur industriel et de 62% des entreprises du bâtiment interrogées, contre respectivement 51% et 61% en août.
Ce taux s’élève à 81% dans le secteur automobile, fortement affecté par la pénurie de semi-conducteurs.
Dans le secteur du bâtiment, près des deux-tiers des entreprises disent que le déficit de matière premières est un obstacle majeur pour mener les projets à leur terme, alors que les carnets de commandes restent à un niveau proche de leur maximum historique.
Alors que les aides mises en place pour compenser l’activité partielle pendant la pandémie de COVID-19 continuent à diminuer, la part des entreprises indiquant des difficultés de recrutement atteint 53%, après 50% en août.