La Banque d’Angleterre a relevé jeudi son taux d’intérêt directeur face à la montée des pressions inflationnistes au Royaume-Uni, devenant ainsi la première des principales banques centrales du monde à augmenter le coût du crédit depuis le début de la pandémie de COVID-19 l’an dernier.
Une majorité des économistes et analystes interrogés par Reuters avaient dit tabler sur un statu quo, mais des statistiques officielles publiées mercredi ont montré une hausse de 5,1%, bien plus marquée qu’attendu, des prix au Royaume-Uni en novembre, leur plus forte augmentation depuis dix ans.
Huit des neuf membres du Comité de politique monétaire (MPC) se sont prononcés en faveur de la hausse de taux, le dernier votant pour le statu quo.
Le MPC a en revanche voté à l’unanimité le maintien du montant du programme d’achats d’actifs sur les marchés à 895 milliards de livres (1.057 milliards d’euros).
Sur les marchés financiers, le rendement des emprunts d’Etat britanniques à dix ans était en nette hausse à 0,795% quelques minutes après les annonces de la banque centrale et la livre sterling s’appréciait fortement face au dollar (+0,69%) et à l’euro (+0,56%); à la Bourse de Londres, l’indice FTSE-100 gagnait 1,27% au même moment après avoir brièvement réduit ses gains.
La Réserve fédérale américaine a annoncé mercredi une diminution accélérée de ses achats d’actifs sur les marchés et elle table sur plusieurs hausses de taux en 2022 tandis que la Banque centrale européenne (BCE), réunie également jeudi, devrait attendre 2023 pour relever les siens.