Les dépenses des salaires ont été fixées à 21 573 MD, contre 20 345 MD prévus par la LF rectificative de 2021, soit une augmentation de 6%. Une série de mesures ont été mises en place et permettraient des économies de l’ordre de 1 559 MD.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2022 est fixé à 57.291 millions de dinars (MD), en hausse de 3,2% par rapport à la loi de finances rectificative de 2021. Le déficit budgétaire, compte non tenu des dons et des revenus de confiscations, s’élève à 9 308 MD, soit 6,7% du PIB, a fait savoir la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia. Elle a ajouté que compte tenu des dons et des revenus de confiscations, le déficit budgétaire devrait s’élever à 8 548 MD, soit 6,2% du PIB.
Elle a précisé que les besoins de financement s’établissent à 18 673 MD et les besoins de financement du Trésor à 1 310 MD, ce qui nécessite la mobilisation d’emprunts de l’ordre de 19 983 MD répartis entre 12 652 MD d’emprunts extérieurs et 7 331 MD d’emprunts intérieurs. L’encours de la dette publique s’établirait en 2022 à 114 142 MD, ce qui représente 82,6 % du PIB, contre 85,6% prévus par la loi de finances rectificative de 2021.
Les dépenses pour le budget 2022 sont estimées à 47 166 MD. Elles portent sur l’augmentation des dépenses de salaires de l’ordre de 1 228 MD (6%), des dépenses de subventions de 1 235 MD (20%) et de l’intérêt de la dette publique de 544 MD.
La ministre a encore souligné que le budget de 2022 a été élaboré sur la base d’un taux de croissance aux prix constants de l’ordre de 2,6% et d’une moyenne du prix du baril de 75 dollars. Ce budget prévoit, par ailleurs, la mise en œuvre de plusieurs réformes économiques et fiscales pour atténuer le dérapage des finances publiques et la conclusion d’un nouvel accord avec le FMI. Nemsia a, en outre, indiqué que les ressources propres s’élèveraient en 2022 à 38 618 MD, en évolution de 12,1% par rapport à la LF rectificative de 2021. Ces ressources sont réparties à hauteur de 35 091 MD de ressources fiscales, 3067 MD de ressources non fiscales et 460 MD de dons extérieurs.
Concernant les ressources fiscales, la ministre a souligné que estimées pour toute l’année 2022 à 35 091 MD, elles enregistreraient une croissance de 13,9% par rapport à la LF rectificative de 2021, suite à la mise en place de plusieurs mesures visant à renforcer les ressources de l’Etat et la rationalisation des dépenses. Pour ce qui est des ressources non fiscales et des dons, elle a précisé qu’elles s’établiraient à 3527 MD et proviendraient essentiellement des revenus des entreprises (873 MD), des revenus du pétrole (628 MD) et de la redevance du gaz algérien (659 MD). S’agissant des dépenses du budget, la ministre a fait savoir que les dépenses des salaires ont été fixées à 21 573 MD, contre 20 345 MD prévus par la LF rectificative de 2021, soit une augmentation de 6%, sachant qu’une série de mesures ont été mises en place et permettraient des économies de l’ordre de 1 559 MD.
Les dépenses de compensation ont été fixées à 7 262 MD, soit une augmentation de 1 235 MD. Ces dépenses sont réparties entre les subventions des produits de base (3 771 MD, des hydrocarbures (2891 MD) et du transport (600 MD).
La ministre a aussi fait remarquer que les interventions en dehors de la subvention ont été fixées à 3 055 MD, dont 964 MD au titre de soutien aux catégories à revenus limités. Les dépenses d’investissement et des interventions consacrées au développement sont de l’ordre de 8 364 MD, celles de l’intérêt de la dette ont été fixées à 4 326 MD