La croissance de l’économie américaine s’est accélérée au quatrième trimestre 2021, grâce notamment à la reconstitution des stocks des entreprises pour répondre à la reprise de la demande, ce qui permet aux Etats-Unis d’afficher sur 2021 leur plus forte croissance depuis près de 40 ans.
Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 6,9% en rythme annualisé sur la période octobre-décembre, montre la première estimation du département du Commerce, après 2,3% au troisième trimestre.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 5,5%. Leurs estimations, qui s’échelonnaient entre 3,4% et 7,0%, avaient été recueillies avant l’annonce mercredi d’un déficit commercial record en décembre et celle d’une augmentation marquée des stocks de détail.
Sur l’ensemble de 2021, la première économie mondiale enregistre ainsi une croissance de 5,7%, sa meilleure performance annuelle depuis 1984, après une contraction de 3,4% du PIB en 2020, la plus forte depuis 74 ans.
Ce rebond a été favorisé par un soutien budgétaire massif et la faiblesse des taux d’intérêt mais cette dynamique a montré des signes d’essoufflement en fin d’année, la reprise de l’épidémie de COVID-19 pesant sur la consommation et perturbant l’activité de nombreuses entreprises industrielles ou de services.
Au quatrième trimestre, la croissance a profité en premier lieu de l’augmentation des stocks des entreprises, chiffrée à 173,5 milliards de dollars après une baisse de 66,8 milliards sur juillet-septembre.
À lui seul, ce mouvement de reconstitution des stocks a représenté une contribution positive de 4,9 points de pourcentage à l’évolution du PIB, précise le département du Commerce.
Les dépenses de consommation ont quant à elle augmenté de 3,3% en rythme annualisé au quatrième trimestre après +2% sur les trois mois précédents.
La poursuite de la reprise économique, qui a contribué à la forte baisse du chômage tout en alimentant l’inflation, est l’un des principaux facteurs qui ont conduit mercredi la Réserve fédérale à annoncer qu’elle relèverait « bientôt » ses taux d’intérêt.