L’Europe pourrait réduire ses importations de gaz en provenance de Russie de plus d’un tiers d’ici un an, a dit jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a annoncé un plan en dix points visant à réduire la dépendance de l’Union européenne vis-à-vis du gaz russe.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui fournit actuellement environ 40% du gaz de l’Europe, a ravivé les inquiétudes concernant les ruptures d’approvisionnement et renforcé les inquiétudes sur la dépendance du bloc à l’égard des importations de combustibles fossiles.
Les mesures proposées jeudi par l’AIE comprennent l’abandon de nouveaux contrats de fourniture de gaz avec la Russie, le remplacement de l’approvisionnement russe par des sources alternatives, l’obligation d’un stockage minimal de gaz et l’accélération du déploiement de nouveaux projets dans l’éolien et le solaire.
L’AIE appelle également à accélérer les mesures d’efficacité énergétique et à reduire la consommation de gaz pour le chauffage.
« Ensemble, ces (10) mesures pourraient réduire les importations de gaz russe de l’Union européenne de plus de 50 milliards de mètres cubes, soit plus d’un tiers, en un an », a déclaré l’AIE.
Les pays pourraient adopter des mesures à court terme sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les entreprises énergétiques grâce à la flambée des cours du gaz et utiliser les recettes pour aider à protéger les consommateurs contre les prix élevés de l’énergie, dit l’AIE.