L’Opep a annoncé mardi que la demande de pétrole en 2022 serait tributaire des conséquences de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une future révision à la baisse de ses prévisions pour cette année.
Le baril de Brent a franchi la semaine dernière les 139 dollars, du jamais vu depuis 2008, alors que les sanctions occidentales se sont accumulées contre Moscou en raison de l’invasion des forces russes en Ukraine, entraînant des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement en provenance de Russie.
Dans son rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole maintient son estimation d’une augmentation de la demande mondiale de 4,15 millions de barils par jour (bpj) en 2022.
Mais l’organisation a souligné que le conflit russo-ukrainien et les préoccupations concernant le COVID-19 auraient un impact négatif à court terme sur la croissance mondiale.
« À l’avenir, les défis de l’économie mondiale, notamment en ce qui concerne le ralentissement de la croissance, la hausse de l’inflation et les troubles géopolitiques en cours, auront un impact sur la demande de pétrole dans diverses régions », déclare-t-elle.
« Alors que l’année a commencé sur une base relativement solide, les derniers événements en Europe de l’Est pourraient faire dérailler la reprise », explique le rapport.
L’Opep maintient sa prévision d’une consommation mondiale de pétrole de plus de 100 millions de bpj au troisième trimestre et relève sa prévision annuelle d’environ 100.000 bpj, à 100,90 millions de bpj.
Le rapport indique également que la production de l’Opep en février a augmenté de 440.000 bpj pour atteindre 28,47 millions de bpj, grâce à l’augmentation de l’offre de l’Arabie saoudite et de la Libye.