L’économie américaine a subi au premier trimestre une contraction inattendue en raison de l’impact de la résurgence de la pandémie de COVID-19 sur l’activité du pays, montre jeudi la première estimation officielle du produit intérieur brut.
Le PIB des Etats-Unis a reculé de 1,4% en rythme annualisé sur la période janvier-mars, a annoncé le département du Commerce, après une croissance de 6,9% sur les trois derniers mois de 2021.
Il s’agit de la première contraction de la première économie mondiale depuis la récession due à la pandémie de COVID-19 il y a près de deux ans.
Les économistes prévoyaient en moyenne une croissance de 1,1%. Leurs estimations s’échelonnaient entre une contraction de 1,4% et une croissance de 2,6%.
Le ralentissement de l’économie américaine, qui reflète un déficit important de la balance commerciale et un rythme modéré de constitution des stocks des entreprises, pourrait alimenter les craintes de ‘stagflation’ alors que l’inflation ne cesse de s’accélérer.
Les dépenses de consommation restent toutefois solides et les investissements des entreprises ont nettement augmenté.
La Réserve fédérale (Fed), qui réunit son Comité de politique monétaire mercredi, pourrait relever ses taux d’intérêt de 50 points de base, comme l’a suggéré son président Jerome Powell.
La banque centrale américaine a augmenté son taux de 25 points de base en mars afin de lutter contre l’inflation, les prix à la consommation ayant augmenté en mars à leur rythme le plus rapide en 40 ans.
Malgré la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburant, il n’y a pour l’heure aucun signe de ralentissement de la part des consommateurs qui bénéficient de fortes augmentations de salaires dans un contexte de resserrement du marché du travail et d’une épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie.
Le département du Commerce a parallèlement annoncé une hausse de 5,2% de l’indice des prix de base dit « core PCE » en rythme annuel sur janvier-mars alors que le consensus le donnait à 5,4% après 5,0%.