La Banque d’Angleterre (BoE) a déclaré vendredi que les principales banques du Royaume-Uni avaient pris les mesures nécessaire pour rompre avec le « too big to fail » (« trop gros pour faire faillite ») en cas de nouvelle crise financière, même si elle a identifié des points à améliorer dans trois d’entre elles.
La BoE s’efforce depuis plusieurs années d’obtenir des banques qu’elles renforcent leur bilan afin d’éviter que le contribuable britannique soit mis à contribution dans le cas où l’une d’elles serait menacée de faillite par une crise comparable à celle de 2007-2009 et devrait être renflouée.
Elle estime désormais que les banques concernées pourraient être restructurées ou démantelées sans risque majeur tout en assurant le maintien des services bancaires indispensables, et que le coût de ce démantèlement serait à la charge de leurs actionnaires et de leurs créanciers avant de peser sur les finances publiques.
Dans son premier rapport public d’évaluation de telles procédures de démantèlement, la banque centrale précise néanmoins avoir identifié des « domaines d’amélioration supplémentaires » pour six établissements de crédit, dont Lloyds, Standard Chartered et HSBC.
Ces trois groupes, explique-t-elle, n’ont pas fourni une analyse suffisante de leurs besoins de liquidités en cas de démantèlement. HSBC et Standard Chartered n’ont en outre pas élaboré de plans de restructuration suffisamment solides.
Ces manquements, estime la BoE, compliqueraient inutilement une éventuelle « résolution » même s’ils ne menaceraient pas sa réalisation.
Les autres banques concernées par l’évaluation de la BoE sont Barclays, NatWest, Nationwide, Santander UK et Virgin Money UK.
Ce travail sera renouvelé en 2024 et les progrès des banques seront ensuite mesurés tous les deux ans.