Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse mardi tandis que Wall Street évolue dans le désordre à mi-séance, les marchés d’actions étant sans direction claire en l’absence de catalyseur alors que de nouvelles données sur l’inflation seront publiées mercredi et que les premiers résultats trimestriels des grandes entreprises sont attendus jeudi.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,8% à 6.044,2 points. Le Footsie britannique a pris 0,18% et le Dax allemand 0,57%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,44%, le FTSEurofirst 300 de 0,33% et le Stoxx 600 de 0,49%.
La séance sur les marchés d’actions en Europe a été volatile, les indices ayant reculé dans la matinée après un indicateur économique décevant en Allemagne et de nouvelles mesures sanitaires en Chine, avant de clôturer en légère hausse dans le sillage du rebond du Dow Jones, soutenu par des achats à bon compte.
L’enquête de l’institut d’études économiques ZEW a montré mardi que le moral des investisseurs en Allemagne s’était nettement dégradé depuis le début du mois de juillet, plombé par les incertitudes sur l’approvisionnement énergétique du pays, les confinements sanitaires en Chine et la perspective d’une remontée des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE).
La crainte d’un arrêt prolongé du gazoduc Nord Stream 1 au-delà des dix jours de maintenance prévus et le lancement ce mardi à Shanghaï d’une nouvelle campagne de dépistage massif du COVID-19 ont contribué à la volatilité alors que le marché attend cette semaine les données sur les prix à la consommation aux Etats-Unis et les chiffres définitifs de l’inflation en Allemagne et en France, ainsi que les résultats du deuxième trimestre des banques américaines.
« Lorsque l’on est confronté à autant de nouvelles données comme celles prévues cette semaine (…) il n’est pas inhabituel pour les investisseurs d’adopter une attitude de risque », a déclaré Art Hogan, stratège marchés chez B. Riley.
« Si les prévisions (de bénéfices) pour le second semestre ne baissent pas et augmentent un peu, cela dissipera une partie des inquiétudes liées à (une possible) entrée de l’économie en récession », a-t-il ajouté.
Les données Refinitiv IBES prévoient actuellement une hausse de 5,7% des bénéfices des entreprises du S&P-500 au second semestre contre une prévision de croissance de 6,8% précédemment.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, les ressources de base (+0,66%) et l’automobile (+0,49%), qui avaient souffert lors des séances précédentes, ont rebondi, tout comme le secteur défensif de l’immobilier (+0,66%), enregistrant ainsi les meilleures performances sectorielles du Stoxx 600.
Renault a cependant perdu 1,58% après l’annonce d’une chute de 30% de ses ventes en volume au premier semestre, conséquence de l’arrêt brutal de ses activités en Russie.
Les valeurs pétrolières comme TotalEnergies (-1,34%) et BP (-1,96%) ont pâti du reflux des cours du brut après l’avertissement de l’Opep sur la demande.
EDF s’est adjugé 5,95% en réaction aux informations de Reuters selon lesquelles le gouvernement français devrait débourser plus de huit milliards d’euros pour nationaliser l’énergéticien.
Le groupe italien des services au secteur de l’énergie Saipem a pour sa part plongé de 48,56%, son augmentation de capital de deux milliards d’euros n’ayant été souscrite qu’à 70%, signe qu’il peine à reconquérir la confiance des investisseurs.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,26% tandis que le Standard & Poor’s 500 reculait de 0,01% et le Nasdaq de 0,08%.
Côté valeurs, Pepsico était dans le vert après le relèvement de sa prévision de chiffre d’affaires annuel alors que le groupe américain d’habillement GAP, en repli de 3,99%, était sanctionné pour l’avertissement sur ses marges au deuxième trimestre et l’annonce du départ de sa directrice générale Sonia Syngal.
CHANGES
Aux changes, l’euro, qui a frôlé en séance la parité avec le dollar, à 1,00005, son plus bas niveau depuis décembre 2002, se reprenait à 1,0066 (+0,27%).
Le dollar, pour sa part, était quasiment stable face à un panier de devises de référence (-0,08%) après avoir touché un nouveau plus haut depuis octobre 2002.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro ont fini en nette baisse, les marchés ayant réduit leurs prévisions de hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) pour cette année à 137 points de base au total et 180 points l’an prochain contre respectivement 145 points et 195 points lundi, en raison du risque accru d’une récession en Europe.
Le taux du dix ans allemand a rechuté mardi de plus de 11 points à 1,1330% et son équivalent français de même échéance a cédé environ 13 points à 1,648%.
Le rendement des Treasuries à dix ans, de son côté, abandonnait environ sept points à 2,9170%, nettement en retrait de son pic de vendredi à 3,103%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont affaiblis par la vigueur du dollar et la perspective d’une baisse de la demande, le rapport mensuel de l’Opep tablant sur une croissance ralentie de la consommation de pétrole l’an prochain.
Le Brent refluait de 6,92% à 99,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 7,52% à 96,25 dollars le baril.