BMW a mis en garde mercredi contre les nombreux défis à relever au second semestre, l’inflation, les craintes de pénurie d’essence et les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement ayant pesé sur la demande et la hausse des prix ne compensant que partiellement la baisse de production.
Le constructeur de voitures haut de gamme a maintenu ses prévisions de 7 à 9% pour le segment automobile et s’attend à une solide augmentation des ventes au second semestre, mais a déclaré que les livraisons totales n’atteindront pas le record de 2021, à savoir 2,52 millions dans l’ensemble du groupe.
Il a toutefois prévenu que le renforcement des sanctions contre la Russie, l’interruption de l’approvisionnement en gaz ou la possibilité d’une prolongation de la guerre en Ukraine n’ont pas été pris en compte dans ses prévisions.
« BMW est le premier constructeur à signaler sa prudence sur le front de la demande », signale mercredi l’analyste de Bernstein Daniel Roeska dans une note. « Un avertissement pour la fin de l’année 2022 implique probablement que BMW constate déjà un affaiblissement de la demande des consommateurs aujourd’hui », a-t-il dit.
BMW a fait état d’une baisse de 31% de son bénéfice avant intérêts et impôts au deuxième trimestre, qui ressort à 3,4 milliards d’euros, malgré la hausse du chiffre d’affaires.
La consolidation de sa coentreprise chinoise BMW Brilliance a fait grimper le chiffre d’affaires sur le semestre, mais a freiné les profits du deuxième trimestre, a déclaré le groupe.
BMW a vu la marge sur le bénéfice avant intérêts et impôts de son activité automobile reculer à 8,2%, contre 15,8% il y a un an.
Dans l’ensemble, la réévaluation des parts de la coentreprise BMW Brilliance a dopé le bénéfice avant impôts de 7,7 milliards d’euros au premier semestre.
Le groupe automobile allemand a porté sa participation dans sa coentreprise de 50% à 75% en février après avoir obtenu de Pékin la licence nécessaire pour prendre le contrôle majoritaire.
BMW avait déclaré à l’époque que l’opération aurait un effet positif de 7 à 8 milliards d’euros sur les résultats financiers de l’activité automobile.