Renault a fait état vendredi d’une forte hausse de 20,5% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, la hausse des tarifs de ses nouveautés, notamment électriques, éclipsant une baisse de 2,4% des volumes sur fond de crise persistante des semi-conducteurs.
Le groupe au losange, engagé dans des discussions avec son partenaire Nissan pour rééquilibrer l’alliance en échange d’un investissement japonais dans sa future entité électrique, a réalisé sur les trois derniers mois un chiffre d’affaires de 9,8 milliards d’euros.
C’est exactement en ligne avec un consensus établi par Renault à partir des estimations de 17 brokers qui donnait 9,786 milliards d’euros.
La hausse du chiffre d’affaires a été portée par une accélération de l’effet prix, à un nouveau record de 12,8 points contre 5,6 points au premier trimestre et environ 8 points au deuxième.
Le constructeur automobile français, engagé dans un délicat exercice de restructuration et de repositionnement stratégique et fragilisé un temps par l’abandon du marché russe, a également confirmé viser une marge opérationnelle supérieure à 5% en 2022, contre 3,6% en 2021, exercice marqué par un retour aux bénéfices après deux ans de perte.
Il table aussi sur un free cash flow opérationnel de l’automobile supérieur à 1,5 milliard d’euros.
S’il atteint son objectif annuel de marge, Renault aura trois années d’avance sur son plan « Renaulution ». Il doit présenter de nouvelles ambitions pour le moyen terme lors d’une journée investisseurs prévue le 8 novembre prochain.
Les ventes de véhicules électrifiés ont continué de progresser, à 38% des ventes de véhicules de la marque Renault. Pour les voitures purement électriques, qui seront au coeur de la future entité que le groupe va créer aux côtés d’une entité dédiée aux motorisations thermiques, elles ont représenté 18% des ventes de l’ensemble du groupe sur les trois mois écoulés grâce à la nouvelle Mégane et au petit Spring de Dacia.