Le gouvernement français a présenté mercredi son deuxième budget rectificatif pour 2022, qui intègre le financement de nouvelles mesures de soutien au pouvoir d’achat face à la flambée des prix de l’énergie et anticipe une légère amélioration de la prévision de déficit public cette année, notamment sous l’effet de recettes supérieures aux attentes.
Ce projet de loi de finances rectificative (PLFR) traditionnel de fin d’année confirme les prévisions de croissance (+2,7%), et d’inflation (+5,3%) pour 2022 figurant dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 en cours d’examen au Parlement, mais revoit légèrement sa prévision de déficit public, désormais attendu à 4,9% du produit intérieur brut (PIB) en fin d’année, contre 5,0% jusqu’ici.
Comme le premier PLFR pour 2022, adopté cet été en parallèle du « paquet pouvoir d’achat », ce deuxième PLFR de l’année « prévoit de nouvelles mesures de soutien aux ménages et à l’économie », a souligné mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lors du compte-rendu du conseil des ministres.
Parmi les mesures formalisées par ce budget rectificatif figure notamment le « chèque énergie exceptionnel » de 100 ou 200 euros que recevront les 12 millions de foyers français les plus modestes (soit 40% des foyers) d’ici la fin de l’année, comme annoncé mi-septembre par Elisabeth Borne.
Ce PLFR de fin d’année intègre par ailleurs le financement de la prolongation de la remise sur les carburants à son niveau actuel de 30 centimes jusqu’à la mi-novembre, ou encore une aide exceptionnelle pour aider les universités à faire face à la hausse des coûts de l’énergie.
Au total, dans ce nouveau budget rectificatif, les mesures de soutien pour amortir l’impact de la hausse des prix de l’énergie correspondent à 2,4 milliards d’euros de nouvelles dépenses.