Adidas a de nouveau abaissé ses prévisions de résultats pour cette année mercredi, pour tenir compte de l’impact de la rupture de son partenariat avec le rappeur Ye, auparavant appelé Kanye West, et celui de la dégradation persistante de la demande en Chine.
Le fabricant allemand d’articles de sport prévoit désormais un résultat net des activités poursuivies d’environ 250 millions d’euros pour 2022, alors qu’il évoquait encore un objectif d’environ 500 millions d’euros il y a moins d’un mois.
Et il s’attend à ce que la croissance de son chiffre d’affaires hors effets de change soit inférieure à 5%, contre environ 5% prévu auparavant. Quant à sa marge d’exploitation, elle devrait avoisiner 2,5%, et non 4% comme évoqué jusqu’à présent.
En Bourse de Francfort, l’action Adidas perdait 0,8% en début de séance. Depuis le début de l’année, la valeur boursière du groupe a fondu de plus de 50%.
Le groupe a annoncé le 25octobre l’arrêt de son partenariat avec Ye en réaction à des déclarations antisémites du rappeur. Mais cet imprévu n’est pas le seul problème qui attend le nouveau président du directoire, Björn Gulden, venu de Puma, le grand concurrent allemand, et qui doit prendre ses fonctions le 1er janvier.
Au troisième trimestre, Adidas a en effet subi une chute de 27 de son chiffre d’affaires sur le marché chinois, conséquence des restrictions sanitaires liées à l’épidémie de COVID-19.
Le bénéfice net des activités poursuivies du trimestre, à 66 millions d’euros, représente un tiers seulement de l’estimation initiale donnée par le groupe le 20 octobre.
Les résultats annuels devraient aussi inclure des charges exceptionnelles de près de 300 millions d’euros liées principalement à la sortie du groupe de Russie et à la rupture avec Ye, a précisé Adidas, ajoutant qu’elles seraient presque intégralement compensées par un effet fiscal positif sur le quatrième trimestre.