Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse mercredi et Wall Street progressait également modérément en fin de matinée à New York, les investisseurs optant pour la prise de risque après des données mitigées sur l’activité économique en Europe et aux Etats-Unis et avant la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,32% à 6.679,09 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,17% et le Dax allemand a grignoté 0,04%.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,42%, le FTSEurofirst 300 de 0,63% et le Stoxx 600 de 0,60%.
La contraction de l’activité du secteur privé dans la zone euro s’est légèrement atténuée en novembre avec un indice « flash » composite remonté à 47,8, mais la demande a continué de baisser, selon les premiers résultats de l’enquête mensuelle de S&P Global auprès des directeurs d’achats.
En Grande-Bretagne, l’indice PMI composite « flash », est également remonté très légèrement, à 48,3 en novembre après 48,2 en octobre.
Aux Etats-Unis, le PMI composite a en revanche fléchi pour le cinquième mois consécutif, à 46,3 après 48,2 en octobre, tandis que les nouvelles commandes sont tombées à leur plus bas niveau en deux ans et demi.
Les investisseurs attendent désormais à 19h00 GMT les « minutes » de la réunion de novembre de la Fed, dernier indicateur du jour après les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis qui ont augmenté plus que prévu (240.000) la semaine dernière et la hausse surprise des ventes de logements neufs en octobre (+7,5% à 632.000 unités en rythme annualisé).
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones est inchangé, tandis que le Standard & Poor’s 500 grappille 0,07% et le Nasdaq progresse de 0,31%.
La tendance positive à Wall Street est tirée par les valeurs de croissance sur fond de repli des rendements obligataires alors que le marché continue de tabler sur une hausse limitée des taux de 50 points de base le mois prochain et un message moins restrictif de la Fed.
« Pour la plupart (les investisseurs), ils sont confiants sur le fait que les membres de la Fed vont probablement montrer des signes que le rythme des hausses de taux pourrait ralentir », explique Brian Klimke, directeur des investissements chez Cetera Investment Management.
Apple, Microsoft, Amazon et Meta Platforms prennent de 0,4% à 0,7%. Tesla bondit de 5,2%, bénéficiant du relèvement de recommandation de Citigroup de « vendre » à « neutre ».
A la baisse Nordstrom chute de 6,40%, le groupe de grands magasins ayant abaissé sa prévision de bénéfice net annuel.
VALEURS EN EUROPE
Parmi les grands compartiments de la cote européenne, les ressources de base (+1,77%), le tourisme (+1,87%) et les nouvelles technologies (+1,26%) ont affiché l’une des meilleurs progressions.
Dans les valeurs individuelles, Kering a gagné 0,59%, une source ayant rapporté qu’Alessandro Michel, le directeur de la création de Gucci, allait démissionner. La marque phare du groupe a vu ces derniers trimestres, sa croissance ralentir, ses performances en Chine, un marché clé pour le secteur, devenant source d’inquiétude pour les investisseurs. Credit Suisse a perdu 6,12%, la banque suisse prévoyant une lourde perte avant impôt au quatrième trimestre.
Le chimiste suisse de spécialités EMS Chemie a reculé de 0,68% après l’abaissement de ses prévisions pour l’ensemble de l’année.
CHANGES
Les données économiques mitigées, les anticipations d’une accalmie sur les taux d’intérêt et le retour vers les actifs risqués pèsent sur le dollar américain qui abandonne 0,77% face aux autres grandes devises.
L’euro en profite pour remonter à 1,0361 dollar (+0,57%), tandis que la livre sterling avance de 1,27% à 1,2034 dollar.
Le dollar néo-zélandais, lui, bondit de 1,25% à 0,6218 dollar américain, tiré par la décision de la banque centrale néo-zélandaise de relever ses taux de 75 points de base à 4,25%.
TAUX
Les rendements obligataires en Europe à long terme ont fini en baisse dans la perspective d’un ralentissement du rythme de la hausse des taux après les chiffres des PMI en Europe et aux Etats-Unis qui ont montré globalement un affaiblissement de l’activité économique.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a cédé cinq points de base à 1,92% mais celui à deux ans a pris quatre points à 2,14%, tandis que l’écart entre ces deux maturités s’est creusé à 21 points, l’inversion la plus prononcée en 14 ans.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans pour sa part reculait de 3,6 points à 3,72% et celui à deux ans s’affichait à 4,47% (-4,2 points).
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont pénalisés par les déclarations d’un diplomate de l’Union européenne selon lesquelles les pays du G7 envisagent un plafonnement des prix du pétrole russe transporté par voie maritime dans une fourchette de 65 à 70 dollars le baril.
Le Brent reflue de 4,18% à 84,67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 4,51% à 77,30 dollars le baril.