L’inflation, qui a culminé l’année dernière à un pic de 40 ans et demeure encore actuellement élevée, a affecté la sécurité financière des ménages américains, montre une enquête de la Réserve fédérale publiée lundi.
Selon cette enquête annuelle, nombre de ménages aux Etats-Unis ont dû se résoudre à puiser dans leur épargne pour joindre les deux bouts, quand ils n’ont pas décidé tout simplement de reporter leurs achats ou d’opter pour des produits moins chers.
Le nombre de personnes déclarant « bien s’en sortir financièrement » en 2022, voire davantage, a chuté de cinq points de pourcentage à 73%, la baisse la plus marquée depuis la première enquête de ce type il y a dix ans. Ce taux avait grimpé à un niveau record en 2021.
La part des personnes déclarant que leur situation a empiré a grimpé de 15 points, à 35%, le niveau le plus élevé depuis 2014, date à laquelle la Fed a intégré cette question à son étude intitulée « Enquête sur l’économie et les décisions des ménages », dont la première remonte en 2013.
L’inflation annuelle, mesurée par l’indice des prix à la consommation, a atteint un pic de 9,1% l’été dernier, le taux le plus élevé depuis le début des années 1980. Elle est depuis revenue à 4,9%, mais reste supérieure à l’objectif de 2% de la Fed, malgré une remontée accélérée des taux d’intérêt à 5,00-5,25%. Ces taux étaient proches de zéro avant mars 2022.
Parmi les personnes interrogées, 55% ont déclaré que leur budget avait été « beaucoup » affecté par les hausses de prix. Dans ce groupe, les parents ayant des enfants de moins de 18 ans, les Noirs, les Latino-américains et les personnes handicapées figurent parmi les personnes ayant le plus souffert de l’inflation.
Dans l’ensemble, un tiers des ménages ont cité l’inflation comme étant le principal défi financier auquel ils sont confrontés.