Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi une semaine riche en informations, marquée par la réunion de trois grandes banques centrales, la publication d’indicateurs d’activité mitigés et un déluge de résultats d’entreprises.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,15% à 7.476,47 points. À Francfort, le Dax avance de 0,39% et à Londres, le FTSE 100 monte de 0,02%.
L’indice EuroStoxx 50 a gagné 0,58%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,12%.
Sur la semaine, le Stoxx 600 a pris 1,24% et le CAC 40 a avancé de 0,59%.
La Réserve fédérale et la Banque centrale européenne (BCE) se sont réunies cette semaine pour acter ce qui pourrait être la dernière hausse de taux de leurs cycles de resserrement monétaire respectif, selon les marchés monétaires.
De plus, la BoJ a maintenu vendredi sa politique monétaire en prenant toutefois des mesures pour rendre plus flexible sa politique de contrôle de la courbe des taux, une décision perçue comme un prélude à une éventuelle sortie du soutien monétaire ultra-accommodant.
Les marchés ont également été animés par une série d’indicateurs économiques mitigés.
En France, la croissance de l’économie a fait mieux que prévu avec une croissance de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, tandis que l’inflation provisoire sur un an a poursuivi sa décélération en juillet, sous l’effet du recul des prix de l’énergie et du ralentissement des prix de l’alimentation et de ceux des produits manufacturés.
En Allemagne, la croissance a stagné au deuxième trimestre 2023 et l’inflation a ralenti en juillet, plus qu’attendu, même si les économistes considèrent cette décélération comme trop lente.
Aux États-Unis, l’inflation a fortement ralenti en juin, ce qui pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à mettre fin à son cycle de hausse des taux d’intérêt. L’indice PCE des prix à la consommation a augmenté de 0,2% en juin d’un mois sur l’autre, après une légère hausse de 0,1% en mai, a déclaré vendredi le département du commerce.
VALEURS
Capgemini clôture sur sa pire chute en plus de 14 mois à la Bourse de Paris, et fait partie des plus mauvaises performances du STOXX 600 après avoir fait état pour le premier semestre d’une croissance plus faible qu’attendu.
Hermès s’est de son côté hissé parmi les meilleures performances du CAC 40, avec une croissance organique de son chiffre d’affaires de 27,5% au deuxième trimestre, porté par une dynamique solide dans l’ensemble de ses régions et activités.
A WALL STREET
À l’heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York continuait de bénéficier d’un ralentissement de l’inflation ainsi que des bons résultats d’Intel. Le Dow Jones prenait 0,58%, tandis que le Standard & Poor’s 500 avançait de 1,03% et le Nasdaq Composite de 1,95%.
TAUX
Les rendements des obligations du Trésor américain se sont affaiblis vendredi, se stabilisant après avoir atteint des sommets de deux semaines pour la plupart des échéances lors de la séance précédente, après les données de l’inflation, qui reste cependant au-dessus de l’objectif de 2% de la Réserve fédérale.
Le rendement du Treasury à dix ans perdait 5,7 points de base à 3,9546%, tandis que le taux à deux ans reculait de 7,3 points de base à 4,8661%. Les rendements en Europe ont terminé stables, le rendement du dix ans allemand ayant perdu 1,9 points de base à 2,4550%, tandis que celui du taux à deux ans reculait de 0,2 points de base à 3,2070%.
CHANGES
Le dollar reculait face à un panier d’autres de devises de référence, les investisseurs ayant largement ignoré les nouvelles données montrant un ralentissement de l’inflation, alors qu’ils continuent à digérer les multiples décisions des banques centrales cette semaine pour comprendre les perspectives de la politique monétaire. Le dollar perdait de 0,26% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro prenait 0,50% à 1,1028 dollar et la livre sterling 0,51% à 1,2858% dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent vendredi, mais sont en passe de connaître une cinquième semaine consécutive de hausse, les investisseurs étant optimistes quant à l’évolution de la demande et à la réduction de l’offre, qui maintiendront les prix à un niveau élevé.
Le Brent perd 0,14% à 84,12 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,17% à 79,95 dollars.