L’activité manufacturière dans la zone euro s’est contractée en août, à un rythme moins rapide qu’en juillet, montrent les résultats définitifs de l’enquête mensuelle S&P Global/Hamburg Commercial Bank auprès des directeurs d’achats publiés vendredi.
L’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, sort du lot tant ses perspectives sont négatives, ce qui alimentera le débat autour de sa place « d’homme malade de l’Europe ».
L’indice définitif des directeurs d’achat (PMI) de la zone euro est remonté à 43,5 en août, contre une première estimation à 43,7, et après 42,7 en juillet.
La barre des 50 sépare croissance et contraction de l’activité.
L’indice mesurant la production, qui alimente le PMI composite prévu mardi et qui est considéré comme un bon indicateur de la santé économique de la région, est passé de 42,7 à 43,4.
« Ces chiffres ne sont pas aussi négatifs qu’il n’y paraît à première vue », a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Commercial Bank.
« Les douze sous-indices ont tous progressé ou sont restés pratiquement inchangés, ce qui montre que la tendance à la baisse des derniers mois commence à s’essouffler. »
Toutefois, l’indice des nouvelles commandes est passé de 39,1 à 39,0, soit le deuxième niveau le plus bas depuis la pandémie de COVID-19.
Les coûts de production se sont contractés pour le sixième mois consécutif et les usines ont à nouveau répercuté une partie de ces baisses sur les consommateurs, ce qui devrait soulager la Banque centrale européenne, qui n’a pas encore réussi à ramener l’inflation à sa cible.
La BCE devrait suspendre ses augmentations de taux d’intérêt en septembre, mais les augmentera une fois de plus cette année pour porter son taux directeur à 4,0%.