Les Bourses européennes ont terminé hésitantes lundi, les investisseurs digérant de nombreuses données et commentaires de responsables de politique monétaires.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,24% à 7.251,12 points, tandis que le Dax allemand cédait 0,07% et le Footsie britannique 0,11%.L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,07%, contre 0,07% pour le FTSEurofirst 300 et 0,1% pour le Stoxx 600.
Une salve de données et de commentaires de membres du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale publiés la semaine dernière font hésiter les investisseurs, qui cherchent désormais à comprendre quand, et à quelle vitesse, la Fed commencera à baisser ses taux.
« Le scénario ‘boucle d’or’, qui fait référence à une situation optimale où la croissance est modeste, mais bien réelle, et l’inflation modérée, domine sur les marchés financiers après la publication des chiffres de l’inflation aux États-Unis », constate Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
« En termes de politique monétaire, cela entraîne deux conséquences : le taux terminal est certainement atteint et une baisse des taux est peut-être en ligne de mire. »
Les marchés demeurent par ailleurs prudents avant plusieurs évènements importants.
Le compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine sera publié mardi, tandis que le Black Friday vendredi donnera des indications sur la résistance du consommateur américain, le principal moteur de l’activité outre-Atlantique.
Par ailleurs, Nvidia, l’un des « sept magnifiques » dont la performance a soutenu les marchés actions américains en 2023, publiera ses résultats mardi.
VALEURS
Worldline a grignoté 0,22% au cours d’une séance volatile, après l’abaissement par Goldman Sachs de sa recommandation sur le spécialiste français des solutions de paiement d' »acheter » à « neutre », l’intermédiaire estimant que des « problèmes spécifiques à l’entreprise » pèsent sur ses perspectives de croissance.
Bayer a chuté de 17,35%, en queue du Stoxx 600, après avoir annoncé dimanche l’abandon d’un vaste essai clinique de phase III portant sur un nouveau médicament anticoagulant, l’asundexian, en raison de son manque d’efficacité. Le groupe a entraîné le compartiment de la santé avec lui (-0,44%).
Julius Baer a dégringolé de 11,34% après avoir a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices, le groupe étant contraint d’augmenter ses provisions liées aux prêts non performants.
Le secteur de l’énergie a affiché la meilleure performance des secteurs de l’indice, gagant 1,58%, grâce à la hausse des prix du brut. TotalEnergies a progressé de 1,94%, l’une des meilleures performances du CAC 40.
A WALL STREET
Wall Street avance, profitant des indicateurs montrant un ralentissement de l’activité et de l’inflation aux Etats-Unis, publiés la semaine dernière.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une hausse de 0,24% pour le Dow Jones, contre 0,42% pour le Standard & Poor’s 500 et 0,74% pour le Nasdaq Composite.
TAUX
Les rendements ont terminé en progression modérée dans un contexte attentiste. Les rendements italiens et portugais ont en revanche profité des décisions de l’agence de notation Moody’s et se sont repliés.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans grignotait 2,6 pb à 4,4666%, contre 1 pb pour le taux à deux ans, à 4,9151%.
Le rendement du dix ans allemand a pris 2,9 pb à 2,618%, tandis que celui du taux à deux ans a avancé de 5,5 pb à 3,018%.
CHANGES
Le dollar décline à un plus bas sur deux mois, les investisseurs estimant que la Réserve fédérale en a terminé avec les hausses de taux.
Le dollar cède 0,4% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro prend 0,31% à 1,0941 dollar. La livre sterling se hisse de 0,27% à 1,2495 dollar.
PÉTROLE
Le brut est en nette hausse, soutenu par la perspective d’une nouvelle baisse de la production de l’OPEP, trois sources ayant déclaré à Reuters que le groupe de producteurs comptait aborder le sujet au cours de sa prochaine réunion.
Le Brent progresse de 2,72% à 82,8 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,58% à 77,85 dollars.