De grâce, Mr. le Ministre de la Santé: Ne faites pas rater à la Tunisie 22 millions de Dinars!
«Je suis impressionné par l’urgence de faire. Savoir ne suffit pas; nous devons implémenter. Être disposé ne suffit pas; nous devons faire!”.
Je ne peux pas croire que cela fait plus de cinq mois, qu’après avoir réussi à décrocher une subvention de 22 Millions de dinars de la part du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, destinée à financer presque la totalité du Plan Stratégique National de lutte contre le VIH/SIDA, le Ministère de la Santé refuse encore de signer! Comment expliquer cette période inexcusablement longue et lente?
En tant que juriste, je peux comprendre le besoin de vérifier n’importe quel texte juridique avant qu’il soit signé par un responsable au nom de la Tunisie. De plus, ayant travaillé au sein des Nations Unies, je peux aussi évaluer les règlementations des Organisations, Programmes ou Fonds applicables aux Etats signataires. Mais toutes ces contraintes juridiques ne justifient pas qu’on puisse, en tant que gouvernant, ayant prêté serment de servir notre pays, faire prendre le risque aux Tunisiens de perdre 22 millions de Dinars!
En effet, ce retard de signature de l’accord cadre risque d’avoir des répercussions néfastes sur une grande partie de la prise en charge médicale et de la prévention assurées jusqu’à présent, par les structures publiques, ainsi que la totalité des activités menées par les associations. De plus, tous les acquis que le pays a pu réaliser, depuis plusieurs années, risquent d’être perdus à jamais.
En vertu de cet accord :«Le budget de cette subvention sera versé au Ministère de la Santé en tant que Récipiendaire Principal dont environ 60% de cette subvention seront consacrés pour la mise en œuvre des activités du Ministère de la Santé tandis que les 40% restant concerneront les activités des différentes structures et associations engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA». Notre Ministère serait-il tellement riche qu’il se permet de refuser ce financement?
Depuis ces cinq derniers mois et spécialement cette semaine, la société civile, sous le Leadership de l’Association Tunisienne de Lutte contre les MST/SIDA n’a pas arrêté d’interpeler le Ministère de la Santé, sur l’urgence de procéder à la signature de l’accord.
A mon tour de demander à Mr. le Ministre de ne pas faire perdre aux Tunisiens cette opportunité cruciale afin que personne de nous accuse tous, un jour, de non-assistance à personne en danger!