Les Bourses européennes ont terminé sur une note mitigée lundi, dans un contexte d’attentisme avant la publication d’indicateurs d’activité en zone euro et aux Etats-Unis cette semaine.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,18% à 7.332,59 points, tandis que le Dax allemand terminait sans direction et le Footsie britannique reculait de 0,22%.
L’indice EuroStoxx 50, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont terminé sans direction marquée.
Les marchés hésitent à l’entame d’une semaine pauvre en publications, mais qui seront d’autant plus importantes qu’elles précèderont de nombreuses réunions de politique monétaire.
En zone euro, les PMI des services sont attendus mardi, et le PIB pour le troisième trimestre jeudi. Aux Etats-Unis seront notamment publiés l’indicateur d’activité du secteur tertiaire mardi, et le rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail vendredi.
Mardi sont également attendues les décisions de politique monétaire de la Banque centrale du Canada et d’Australie, suivies par les investisseurs qui estiment qu’elles éclairent sur les débats animant les banques centrales des économies développées.
De fait, la Réserve fédérale donnera sa prochaine décision sur les taux le 13 décembre, suivie le 14 décembre par la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre.
Actuellement, les marchés se positionnent résolument en faveur d’une baisse prochaine des taux.
« Les anticipations de baisses des taux directeurs sont maintenant vues comme plus proches et plus fortes en 2024, et ce des deux côtés de l’Atlantique, ce qui se traduit par un déclin massif des taux réels sur toutes les maturités », constatent les stratégistes de LBPAM.
« La perspective de politiques monétaires moins restrictives alimente aussi la prise de risque, mais le scénario que ‘joue’ le marché ne semble pas trivial », poursuivent les stratégistes, qui jugent que le risque d’un ralentissement trop brutal de l’activité ou d’une persistance de l’inflation ne sont pas assez pris en compte par les investisseurs.
Le regain de tensions en mer Rouge ravive par ailleurs les craintes d’une extension du conflit israélo-palestinien.
VALEURS
Roche a progressé de 2,8% après avoir annoncé lundi être parvenu à un accord définitif pour acquérir le groupe américain Carmot Therapeutics pour 2,7 milliards de dollars (2,49 milliards d’euros), afin de s’exposer au marché en plein boom du traitement de l’obésité.
Nokia a reculé de 6,5%, lanterne rouge du Stoxx 600, sur fond de rumeurs d’une perte de contrat auprès de l’opérateur télécoms américain AT&T, qui envisage de retirer le groupe finlandais de sa liste de fournisseurs.
Rolls Royce a bondi de 3,14% et touche un plus haut sur quatre ans au cours de la séance après que Goldman Sachs a repris sa couverture de la valeur et recommande « achat », et que JP Morgan a relevé sa recommandation de « neutre » à « surpondérer ».
A WALL STREET
Wall Street recule dans un contexte attentiste.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 0,4% pour le Dow Jones, contre 0,76% pour le Standard & Poor’s 500 et 1,38% pour le Nasdaq Composite.
TAUX
Les rendements américains rebondissent après avoir chuté en novembre à leur rythme le plus rapide depuis août 2011.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prenait 6,4 pb à 4,2876%, contre 8,1 pb pour le taux à deux ans, à 4,6477%.
Le rendement du dix ans allemand s’est érodé de 1,3 pb à 2,35%, tandis que celui du taux à deux ans a avancé de 1,4 pb à 2,677%.
CHANGES
Le dollar se reprend après avoir affiché une perte hebdomadaire sur les trois dernières semaines.
Le billet vert prend 0,47% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro cède 0,61% à 1,0815 dollar. La livre sterling se replie de 0,61% à 1,2623 dollar.
Le bitcoin et l’ether rebondissent, en hausse respectivement de 7,11% à 41.550,96 dollars après avoir dépassé 42.000 dollars sur la séance, et de 6,28% à 2.222,21 dollars, soutenus par les anticipations de baisse de taux de la Fed et l’espoir qu’un ETF exposé au bitcoin soit lancé début 2024.
MÉTAUX
Les craintes géopolitiques et les anticipations de baisse de taux de la Fed ont soutenu l’or, qui a touché un record historique sur la séance à 2.135,40 dollars.
Le métal a depuis abandonné une partie de ses gains et perd 2,35% à 2.022,29 dollars.
PÉTROLE
Le brut recule, les marchés digérant la dernière réunion de l’OPEP+, qui n’a pas abouti à une décision commune sur la production du groupe.
Le Brent perd 0,57% à 78,43 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,82% à 73,46 dollars.