Les principales Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont fini en hausse mardi avec le repli des rendements obligataires, tandis qu’à Wall Street les indices étaient volatils en fin de matinée à New York dans l’attente de la publication en fin de semaine du rapport sur l’emploi américain.
La tendance positive en Europe a été soutenue par les valeurs et technologiques (+0,90%), le luxe (+1,15%) et l’immobilier (+1,72%) à la suite des déclarations d’Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale (BCE), qui a jugé « improbable » une nouvelle hausse de taux en zone euro au regard du recul de l’inflation. Une enquête de la BCE a en outre montré que les anticipations d’inflation des consommateurs sont restées stables en novembre.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,74% à 7.386,99 points. Le Dax allemand a avancé de 0,78%. Le Footsie britannique, en revanche, a cédé 0,31%, pénalisé notamment par le repli du compartiment européen des ressources de base (-0,89%). La Bourse de Londres a par ailleurs été brièvement affectée par un incident technique sur les petites capitalisations.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,82%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,38%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,41% et le Standard & Poor’s 500 de 0,18%, tandis que le Nasdaq est stable (+0,08%) dans une séance marquée par l’attentisme et des prises de bénéfices avant la publiation vendredi du rapport sur les créations d’emplois, le taux de chômage et les salaires pour le mois de novembre aux Etats-Unis.
« Nous sommes en quelque sorte dans une attitude attentiste en ce qui concerne les chiffres de l’emploi. Avec le manque de nouveaux catalyseurs, il est difficile pour les investisseurs de rester et de ne pas prendre de bénéfices », note Art Hogan, stratège de marchés chez B Riley Wealth.
L’enquête « Jolts » (Job Openings and Labor Turnover Survey) du département américain du Travail, a montré mardi, que le nombre des offres d’emploi dans le pays avait chuté en octobre à son plus bas niveau depuis début 2021, signe d’une détente sur le marché du travail, à une semaine de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
VALEURS
A Paris, Carmat a grimpé de 32,19% après l’annonce d’un nouveau site de production pour son cœur artificiel qui devrait lui permettre d’atteindre ses objectifs.
Nokia a chuté de 5,94% et Ericsson a bondi de 6,08%, l’opérateur télécoms américain AT&T ayant annoncé avoir préféré le groupe suédois à l’équipementier finlandais pour un important contrat.
Les banques HSBC (-0,11%) et Prudential (-1,25%), exposées à la Chine, ont fini en repli après l’abaissement par l’agence Moody’s de la perspective de la note de la Chine.
LES INDICATEURS DU JOUR
L’activité du secteur des services aux Etats-Unis a progressé en novembre, à 52,7, mais les nouvelles commandes sont restées stables, tandis qu’un indicateur des prix a baissé, montre l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM).
En zone euro, le recul de l’activité a été confirmé en novembre avec un indice PMI composite ressorti à 47,6 contre 46,5 en octobre.
En Grande-Bretagne, l’activité du secteur des services a progressé en novembre après trois mois de baisse.
Les prix à la production dans la zone euro ont augmenté en octobre, de 0,2% sur un mois, mais affichent un recul de 9,4% sur un an.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l’ensemble de la zone euro, a fini en baisse de plus de 11 points de base, à 2,25%, tandis que le deux ans a abandonné plus de sept points, à 2,618%.
Les marchés monétaires tablent désormais avec une probabilité de 80% sur une baisse de 25 points de base des taux de la BCE en mars, contre une probabilité de 70% lundi. Ils misent aussi sur une réduction de taux de 140 points de base (pdb) d’ici fin 2024 contre 100 pdb il y a une semaine.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans cède plus de dix points de base, à 4,1858%, alors qu’il avait touché un pic de 16 ans le 23 octobre, à 5,021%.
CHANGES
Le dollar progresse, de 0,3%, face à un panier de devises de référence.
L’euro s’affiche à 1,0781 dollar (-0,51%) et la livre sterling à 1,2581 dollar (-0,4%).
Le dollar australien perd du terrain (-1,1%) contre la devise américaine, à 0,6546 après le statu quo décidé par la banque centrale d’Australie sur ses taux.
Dans les crypto-monnaies, le bitcoin, qui a fini lundi sur un sommet depuis avril 2022, au dessus de 42.000 dollars, abandonne mardi 1,63%, à 42.670.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont à la hausse en réaction aux déclarations du vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, selon lesquelles l’Opep+ est prête à amplifier la baisse de sa production au premier trimestre 2024.
Le Brent prend 0,32% à 78,28 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,59% à 73,47 dollars.