L’économie française devrait avoir enregistré une croissance de 0,2% au quatrième trimestre et échapper ainsi à la récession, après un recul de 0,1% lors du trimestre précédent, grâce notamment à la progression des services marchands, estime mercredi la Banque de France (BdF) dans son enquête mensuelle de conjoncture (EMC).
Une récession est définie par deux trimestres successifs de contraction du PIB.
En décembre, la BdF avait anticipé une croissance de seulement 0,1% au quatrième trimestre.
« Cette prévision est revue en légère hausse en raison, à la fois, de résultats de l’EMC en décembre meilleurs qu’anticipé par les entreprises le mois dernier et d’un indice de production manufacturier en hausse en novembre », écrit la BdF dans son enquête réalisée auprès de 8.500 entreprises.
« L’activité serait portée ce trimestre par les services marchands, grâce notamment à l’information-communication, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Dans l’industrie manufacturière, la valeur ajoutée rebondirait après la baisse du troisième trimestre », ajoute-t-elle.
La banque centrale prévient toutefois que la petite embellie pourrait ne pas durer.
« En janvier, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait sur un rythme plus ralenti dans l’industrie et les services, et se contracterait dans le bâtiment », souligne l’EMC.
Au rayon positif, en revanche, « l’opinion sur la situation des carnets de commandes dans l’industrie cesse de se dégrader en décembre », note la BdF, qui précise que « la plupart des secteurs bénéficient de cette dynamique, plus particulièrement visible dans l’aéronautique, dont les carnets de commandes, déjà élevés, progressent significativement ».
« Dans le reste de l’industrie, le niveau des carnets est dans l’ensemble jugé bas », rappelle-t-elle cependant.
Sur le front de l’inflation, la modération des prix de vente se poursuit, souligne la BdF, qui pointe une stabilisation des prix des matières premières et une faible progression des prix des produits finis.
« À l’approche de la période des révisions de tarifs de début d’année, la proportion de chefs d’entreprise prévoyant de relever leurs prix en janvier atteint 18% dans l’industrie, à comparer à 34% en janvier 2023 », dit-elle.