Les principales Bourses européennes, hormis Paris et Francfort, ont été victimes mercredi de prises de bénéfice après le rebond de la veille, tandis qu’à Wall Street, la prudence était de mise à mi-séance à l’approche de la publication des chiffres de l’inflation américaine qui pourraient influer sur la trajectoire des taux de la Réserve fédérale.
À Paris, le CAC 40 a terminé pratiquement stable (+0,08%) à 7.954,39 points, peinant à franchir la barre des 8.000 points après son pic historique de 7.976,4 points, touché la semaine dernière. Le Dax allemand, porté par les valeurs industrielles comme Siemens (+1,83%), Volkswagen (+1,45%) ou encore Mercedes (+1,72%) a inscrit un plus haut historique en séance, à 17.605,61 points avant de clôturer en progression de 0,25%. Le Footsie britannique a reculé 0,76%, plombé notamment par Reckitt.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,04% et le FTSEurofirst 300 de 0,31%. Le Stoxx 600 s’est éloigné de son record de 497,74 points en finissant en repli de 0,35%. L’indice paneuropéen a été pénalisé notamment par les nouvelles technologies (-1,4%), la consommation de biens personnels et ménagers (-1,2%) et l’immobilier (-1,83%) à la suite de quelques résultats d’entreprises jugés décevants.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,17%, le Standard & Poor’s 500 de 0,10% et le Nasdaq de 0,33%, dans des échanges marqués par de l’attentisme avant la publication jeudi de l’indice mensuel des prix PCE aux Etats-Unis.
Les investisseurs redoutent une persistance des pressions inflationnistes à l’image des récentes données des prix à la consommation (CPI) et des prix à la production (PPI) enregistrées aux Etats-Unis.
Cette crainte est d’autant plus justifiée que la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) américain a montré, avant l’ouverture de Wall Street, que la croissance américaine restait solide au quatrième trimestre, avec un taux annualisé révisé de seulement 3,3% à 3,2%.
Les traders anticipent désormais une baisse des taux de la Fed d’environ 80 points de base cette année, soit environ moitié moins que le chiffre anticipé fin 2023, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Worldline a chuté de 10,16% après un exercice 2023 affecté par une dépréciation, tandis que Casino a plongé de 21,84% à la suite d’un creusement de sa perte nette en 2023.
Hors résultats, Atos a fini dans le rouge (+4,05%) après la confirmation par le groupe de la fin des discussions avec l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky sur la cession de sa division Tech Foundations.
Ailleurs en Europe, Swisscom a cédé 1,37% et Vodafone 0,16%, les deux groupes étant en discussions avancées pour fusionner leurs filiales en Italie.
Reckitt (-13,29%) a pesé sur le secteur de la consommation après des ventes comparables inférieures aux attentes au quatrième trimestre, tandis que Taylor Wimpey (-4,76%) a pénalisé le secteur de l’immobilier en annonçant anticiper une baisse des constructions de logements cette année.
Les prévisions annuelles du spécialiste néerlandais de la livraison de repas Just Eat Takeaway (-1,80%) ont également déçu.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a fini pratiquement inchangé, à 2,461%, mais il reste à un plus haut depuis début décembre alors que les marchés monétaires ne tablent plus que sur une baisse d’environ 90 points de base des taux de la Banque centrale européenne (BCE) cette année, contre 150 points anticipés il y a seulement un mois.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans décline légèrement, de 2,5 points de base, à 4,2895%.
CHANGES
Le dollar se raffermit encore, de 0,03%, face à un panier de devises de référence après avoir pris 2,8% depuis le début de l’année.
Le kiwi néo-zélandais cède 1,26% à 0,6088 dollar américain en réaction au statu quo sur les taux décidé par la banque centrale de Nouvelle-Zélande.
L’euro s’affiche à 1,0842 dollar (-0,02%) et la livre sterling à 1,2665 dollar (-0,14%).
« Il y a plus de chances qu’une désinflation se poursuive dans la zone euro, ce qui pourrait peut-être ouvrir la porte à une réduction plus rapide de la part de la Banque centrale européenne », explique Mohamad Al-Saraf, stratège devises et taux chez Danske Bank.
Parmi les cryptomonnaies, le bitcoin a franchi la barre symbolique des 60.000 dollars, s’affichant à 62.935 dollars à la clôture des Bourses européennes.
PÉTROLE
Les cours pétroliers reculent avec la hausse des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres de l’Energy Information Administration (EIA), l’agence américaine d’information sur l’énergie.
Le Brent fléchit de 0,49% à 83,24 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se replie de 0,77% à 78,26 dollars.