L’Irak va réduire ses exportations de brut à 3,3 millions de barils par jour (bpj) dans les mois à venir afin de compenser le dépassement du quota de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et alliés (Opep+) depuis janvier, a déclaré le ministère du Pétrole lundi.
L’Irak, deuxième producteur de l’Opep, a pompé beaucoup plus en janvier et février que l’objectif de production fixé en janvier, lorsque plusieurs membres de l’Opep+, dont l’Irak, se sont mis d’accord pour soutenir le marché pétrolier.
L’Opep+, dirigée de facto par l’Arabie saoudite, a souligné l’importance du respect des promesses de réductions, malgré l’augmentation des prix du pétrole cette année. Le baril de Brent a dépassé lundi les 86 dollars (79 euros), son niveau le plus élevé depuis novembre.
Le ministère irakien du Pétrole a déclaré dans un communiqué lundi s’engager à respecter les réductions volontaires convenues avec l’Opep+, établies à 4 millions de bpj.
Initialement prévues pour le premier trimestre, ces réductions volontaires ont été prolongées jusqu’à la fin du mois de juin.
Des sources secondaires, qui fournissent des données sur la production de l’Opep+, ont indiqué que la production de l’Irak s’élevait à 4,2 millions de bpj en février.
Sur ce total, l’Irak a exporté en moyenne 3,43 millions de bpj en février, a déclaré le ministère du Pétrole en début de mois, ce qui signifie que l’engagement de lundi réduirait les expéditions de 130.000 bpj par rapport au mois dernier.
Les réductions volontaires de l’Opep+ en place jusqu’en juin sont les dernières d’une série de restrictions prises par le groupe depuis fin 2022 pour soutenir le marché face aux attentes d’une faible croissance économique qui limitera la demande de pétrole, tandis que l’offre augmente chez les producteurs au-delà de l’Opep+.